mardi 31 mai 2011

LK Magazine désormais sur www.lkmagazine.jimdo.com

Bonsoir à tous,

Tout d'abord, merci à tous pour votre fidélité. LK Magazine, en ce mois consacré aux médias, est passé du blog au site internet. Vous nous retrouverez sur : 


LK Magazine (Laura & Karine)

dimanche 1 mai 2011

Pourquoi l'art contemporain en mai ?

En ce mois de mai, nous avons décidé de traiter de l'art contemporain "à notre façon", car le champs est large, et d'autres numéros seront de toute façon consacrés à ce vaste sujet. Nous avons souhaité "coller" à la manifestation Puls'art, car cela fait maintenant dix-neuf ans qu'il existe, sans interruption, une manifestation d'art contemporain au Mans. Plus de mille artistes différents sont venus y présenter leurs travaux. La manifestation a débuté le 15 avril (http://www.pulsart-lemans.com/PDF_2011/programme_pulsart_2011.pdf), avec l'exposition Quatre vents de Joan Cullen et Dominique Cruchet, présentée à l'Hôtel de Ville du Mans, jusqu'au 19 août. 


Laura habillée en robe "Maine Libre", création Karine Bergeot, photographie Denis Lambert
Sont et seront entre autres investis, des lieux comme la Collégiale Saint-Pierre La Cour, avec les œuvres d'Eric Liot, le Parc Monod, avec le travail de Barré ou encore le Musée de Tessé, avec la Collection Lefranc&Bourgeois, tous les trois sont les invités de cette édition Puls'art 2011. Vous retrouverez des expositions à l'Office de tourisme du Mans, avec Didier Hamey, le hall de France Bleu Maine, avec Muriel Moreau, Daniel Rouyer à l'Espace régional de la Sarthe, Nicolas Boutruche, au Centre Jacques Brel d'Arnage,... Du 2 au 5 juin, vous irez sans aucun doute (comme LK Magazine) à la rencontre des 60 artistes présentés à la Cité des Arts, au Musée de Tessé. Et puis, la nouveauté de l'année : un After Puls'art qui aura lieu à l'île Moulins'art les 25 et 26 juin. Un programme alléchant et éclectique qui met en haut de l'affiche la création contemporaine pendant deux mois et demis, au cœur de la cité mancelle. 

Karine et sa bague "Mondrian", création Julie Lemercier
Nous vous faisons partager plein d'autres coups de coeur : des expos, des artistes sarthois, "Nos" grandes figures de l'art contemporain, mais aussi un zoom nécessaire sur le mécénat culturel, qui devient primordial à l'heure où les fonds publics se font de plus en plus rares.
Vous avez certainement remarqué que LK Magazine appréciait la continuité d'un numéro à l'autre.  Un volet est donc consacré, dans ce nouveau numéro, à "L'art contemporain et la mode". Nous avons rencontré et "flashé sur" une artiste textile, Isabelle Strutz, pour qui "les valeurs de l’art sont en changements perpétuels. L’usage de broderies, dentelles, tricot,... est de plus en plus courant dans l’art contemporain". Mondrian sera également à l'honneur le vendredi 20 mai, à partir de 20h30, lors de la vente privée organisée par la créatrice Julie Lemercier, 40 Ter Place de la République, au Mans.
 
Bonne lecture et belles découvertes.
Laura & Karine

PULS’ART… ou s’enivrer d’art contemporain jusqu’au 30 juin

La MIAC (Manifestation Internationale d’Art Contemporain)- Puls'Art est une manifestation d'art contemporain conviviale, permettant la rencontre du public avec des artistes peintres, sculpteurs, photographes.... Elle investit une quinzaine de lieux au cœur de la ville du Mans et dans les communes alentours. Chapiteau (Cité des Arts), ateliers, librairies, maisons de quartier, particuliers,... autant de lieux que chaque artiste exploite à sa convenance. Certaines expositions durent un mois (pour les invités et artistes locaux). La Cité des Arts accueille 5 000 visiteurs, seulement le week-end de l’Ascension.

Cela fait maintenant dix-neuf ans que cette manifestation existe, sans interruption. Plus de mille artistes différents sont venus y présenter leurs travaux. « Ces peintres, sculpteurs, photographes originaires de toutes les régions de France, de nombreux pays, nous ont présenté un art qui a du sens, leur vision du sensible et de l'humain. Leurs oeuvres ont donné un vaste aperçu de cet Espéranto des émotions qu'est l'art d'aujourd'hui » souligne Lucien Ruimy, artiste (présenté comme tel dans une autre rubrique de ce n°6 de LK Magazine), membre fondateur et organisateur de la manifestation.

La Cité des Arts sera implantée du 2 au 5 juin, comme l’an dernier, autour du Musée de Tessé. « Le cadre est magnifique, les artistes et le public ont plébiscité le nouvel emplacement » continue l’organisateur du Puls’Art.

Un « After Puls’Art »…

Un des invités, n’est pas un artiste mais une sélection d’artistes de la Collection Lefranc & Bourgeois. Le Puls’Art a exposé plus d’un millier d’artistes depuis sa création. Parmi eux, un certain nombre ont eu, par la suite, un beau parcours, Barré est de ceux-là. Il inaugure une série d’invités qui auront eu comme lui une reconnaissance artistique. « Le Livre d’art, notre partenaire, offre un catalogue à Gilles Bourget » poursuit Lucien Ruimy. Parmi les nouveautés, un « After Puls’Art » sur l’île MoulinSArt (Fillé-sur-Sarthe) les 25 et 26 juin au bord de la rivière, avec des peintures en direct Kristian Desailly, Christian Mourey, Eric Meyer, Jan Olson, Lucien Ruimy et Ivan Sigg, une mise à disposition d’une grande toile pour le public, des démonstrations de vitrail contemporain par Stéphane Arrondeau ainsi qu’une exposition d’artistes en résidence.

Eric Liot présente ses peintures à la Collégiale St-Pierre-la-Cour. D.R.

« Nos invités sont, cette année deux artistes très originaux par leurs créations et dont la reconnaissance artistique est en pleine croissance. Enfin le dernier invité n’est pas un artiste, mais une Collection. Cela fait des années que Lefranc & Bourgeois est notre partenaire et qu’à chaque fois que je me suis rendu dans ses locaux, j’admire les œuvres accrochées dans les couloirs, les bureaux de l’entreprise qui fabrique les acryliques, les huiles… C’est pourquoi je suis très heureux que Lefranc & Bourgeois, Puls’Art et les Musées du Mans aient choisi de les présenter à un public beaucoup plus large » explique Lucien Ruimy.

Barré présentera ses œuvres au Pavillon du Parc Monod du 12 mai au 12 juin. D.R.

Pour cette édition 2011, Eric Liot présente ses peintures à la Collégiale St-Pierre-la-Cour, jusqu’au 5 juin, Barré au Pavillon du Parc Monod du 12 mai au 12 juin et La Collection Lefranc & Bourgeois au Musée de Tessé du 27 Mai au 28 septembre.

Lefranc & Bourgeois présentera sa collection au Musée de Tessé du 27 Mai au 28 septembre. D.R

Un jury exigeant pour une sélection brillante

600 dossiers, 600 artistes ont fait l’effort, pris le risque d’envoyer un dossier. Seulement 60 d’entre eux ont été retenus. Ce sont donc eux et eux seuls qui forment la sélection du Puls’Art 2011 et c’est comme cela que nous arrivons à présenter une sélection de qualité qui se renouvelle d’année en année.

Emmanuelle Blin fait partie des artistes sélectionnées par le jury. D.R.

Cette année, dans le jury étaient réunis Abraham Hadad, Laurent Danchin, Charlotte Norbereg, Dominique Polad Harduoin, Nadine Servant, Danielle Le Bricquir, Roger Blaquière, Eric Meyer, Christian Mourey, Didier Larnac, Anne-Marie Franques, Thierry Clémensat, Gilles Naudin, Jean Lancri, Josiane Couasnon, Stéphane Arrondeau, Christine Coste, Catherine Seher, Myriam Lefraire, Daniel Jouan, Christian Noorbergen, Serge Miserez, Jan Olson, Ivan Sigg ou encore Brigitte Tartière. Cette  manifestation a lieu grâce à  des partenaires : la Ville du Mans par son support technique dans l’installation des chapiteaux, par l’impression de la plupart des documents... Lefranc&Bourgeois qui, chaque année "nous permet d’avoir une animation pour les jeunes, les adultes, la peinture, la gravure..." dont le succès ne se dément pas d’année en année, la Région des Pays de la Loire par son aide financière importante. "Le Maine Libre" et "LMTV" par leur couverture médiatique... à laquelle participe aussi Ouest France, le Conseil général de la Sarthe, l’ADAGP, Le Livre d’Art et Radio France Bleu Maine.

Mélanie Bourget participera à la 19e édition du Puls’Art. D.R.

Artistes présentés en 2011

En plus d’Eric Liot, de Barré et de la Collection « Lefranc&Bourgeois », seront présentées entre autres, les œuvres de Frédéric Amblard, Arnaud Barbé, Emmanuelle Blin, Isabelle Bossé, Gilles Bourget,  Mélanie Bourget, Guillaume Bourquin, Nicolas Boutruche, Margot Buffet, Capton, Carlotta, Franck Chambrun, Chamoro, Pierre Crouzet, Anne Damesin, Stéphane Dauthuille, Nathalie Demongodin, Olivier Devignaud, Mathieu Drié, Bruno Ecault, Monique Favart, Martine Fey, Cécile Gely, Friederike Gimalac, Didier Hamey, Cécile Harrison, Isabelle Kehr, Sandra Krasker, Alain Kurylo, Pascal Laloy, Patrick Laurin, L. Bouro, Jane Le Besque, Sylvie Lobato, Rémi Lombardot, Pascale Louvat, sébastien Lucas, Jean-Louis Magnet, Françoise Maillet, Charlotte Massip, Thibault Mazire, Muriel Moreau, Morgan, Sophie Morisse, Miki Nakamura et Jean-Michel Letellier, Chloé Nierlich, Corine Pagny, Patrick Paufert, Yoann Penard, Raymond Quai, Valérie Renaud, Manu Rich, Annita Romano, Daniel Rouyer, Romain Saintonge, Philippe Tertrais, Pierre Thorelle, Catherine Ursin, VAM et Zura.

VAM a été sélectionné par le jury du Puls’Art parmi 600 dossiers. D.R.

Pour découvrir les 60 artistes du cru 2011, cliquez ici : http://www.pulsart-lemans.com/artistes2011.html

Contact Presse : Lucien Ruimy 06 83 27 72 83 - http://www.pulsart-lemans.com/
Toute l’actualité du Puls’Art : http://pulsart-lemans.blogspot.com/

C'est quoi l'art contemporain

L'expression « art contemporain » est utilisée habituellement pour désigner les pratiques et réalisations d'artistes revendiquant « une avancée dans la progression des avant-gardes » (in Heinich (N), « L'art contemporain est-il une sociologie ? » p. 63 in Grand Dictionnaire de la philosophie, sous la direction de Michel Blay, Larousse - CNRS Éditions, 2003). L'expression s'applique également aux musées, institutions, galeries montrant les œuvres de ces artistes. On parle également d'art contemporain pour désigner, par convention, l'art des années 1960 et après (le Pop Art marquerait, de ce fait, une rupture par rapport à l'art moderne - in Catherine Millet, L'Art contemporain, Flammarion, collection Dominos, 1997).
Brushstroke,1996, sculpture de Roy Lichtenstein, au musée Reina Sofía, Madrid, D.R.
Difficile à définir...
La notion de « contemporain » est d’abord une notion historique. Une difficulté résiderait aussi pour le profane dans le fait que moderne et contemporain peuvent être, dans le langage courant, considérés comme synonymes. Cette difficulté est accentuée par le fait que, dans le langage des historiens, les termes « moderne » et « contemporain » correspondent à des époques autres : époque moderne de la Renaissance à la Révolution, époque contemporaine de la Révolution à aujourd’hui. De ce point de vue, l'art contemporain commencerait à partir de 1945, avec la fin de la Seconde guerre mondiale.

À partir de 1972, certains parlent d'« art actuel » ou d'« art vivant » marquant une scission avec le pluralisme des mouvements.

La notion de « contemporain » signifie également simultanéité entre deux choses. Donc est contemporain ce qui est dans le même temps que le sujet. L’art contemporain serait donc l'art qui se fait aujourd'hui.

Mais, appliquée à l’art, cette notion, sans perdre son caractère historique, revêt aussi un caractère esthétique. Ce caractère devient polémique, puisque les acteurs n’ont pas le recul nécessaire pour effectivement apprécier les œuvres.

La désignation « art contemporain » ne doit donc pas uniquement être prise au sens chronologique, car toutes les productions contemporaines n'appartiennent pas à l'art contemporain, ni ne se revendiquent de l'art contemporain.

De nouveaux critères permettent de définir ce qu'est l'art contemporain. Un des premiers est la transgression vis-à-vis du passé ; ainsi l'art contemporain voudrait affirmer son indépendance non seulement par rapport aux arts dits « classiques », aux « beaux-arts » et à ses catégories (peinture, sculpture, etc.), mais aussi face à l'art moderne.

L'art contemporain possède donc en lui-même de nécessaires partis-pris. Il s’inscrit à la suite de l’art moderne et voudrait mettre, en quelque sorte, fin à celui-ci.

Par commodité, la plupart des ouvrages, lorsqu’ils évoquent l’art contemporain, traitent de la période qui débute en 1945 et va jusqu'à nos jours, avec le déplacement de différents lieux artistiques médiatisés, essentiellement occidentaux jusqu'à ces dernières années, de Paris ou Londres vers New York. Avec la chute du mur de Berlin, en 1989, et la montée en puissance de la Chine dans le même temps, le monde de l'art contemporain s'est... mondialisé, l'Afrique et l'Amérique latine n'échappant pas à ce mouvement.

Régulièrement, l'expression « art contemporain » n'est aussi utilisée que pour des artistes encore vivants et actifs ou pouvant encore l'être, ce qui placerait le début de l'art contemporain dans les années 1960, avec le Pop Art et Fluxus. C'est avec ces mouvements artistiques que prendrait fin l'art moderne et la théorie de Clement Greenberg qui le définissait comme la recherche de la spécificité du médium.

Dans cette recherche permanente d'une définition du contemporain, la critique d'art et les institutions jouent un rôle de premier plan. Ainsi, sont généralement exclues de l'art contemporain « labellisé », les formes d'art dont la démarche ou les problématiques ne reflètent plus les tendances promues par la critique « contemporaine ».
Détail de la sculpture « LOVE » de Robert Indiana au LOVE Park de Philadelphie
Quelles sont les origines de l'art contemporain ?
L'apparition de la photographie a exercé une influence sur de nombreux artistes dès le XIXe siècle, tel que Degas et permis de donner naissance à l'art moderne. L'art n'a plus uniquement pour fonction importante de représenter fidèlement le réel, la photographie est mieux à même de le faire, l'art peut désormais s'essayer à d'autres formes, casser les canons de la beauté, et proposer des expérimentations nouvelles et des idées conceptuelles.

Voiture cimentée, une œuvre de Wolf Vostell, Malpartida de Cáceres, Espagne, 1960.

L'art contemporain a pour fondement les expérimentations de l'art moderne (début XXe siècle), et notamment le désir de sortir l'art des lieux traditionnels et institutionnels. En ce sens, l'art perd peu à peu de sa fonctionnalité représentative. La création contemporaine demeure un miroir pour une réalité baignée des conflits et des prises de pouvoir qu’occasionnent ces attaques contre la rationalité. L'art reflète les crises de la société et demeure le lieu d'expression des valeurs. Les rapports de l’art à l’histoire ne s’évaluent ni qualitativement ni quantitativement, mais ils débouchent sur une conception plus institutionnelle de l'art : collectionneurs, sièges sociaux, galeries ou encore musées pour s'ouvrir à un plus large public. Cependant, les acteurs de l'art moderne dans leur volonté d'exprimer leur opinion artistique hors des cadres institutionnels pour s'adresser au public, restent liés aux institutions ; leur démarche était de s'opposer à une idéologie (Heartfield envers le nazisme) ou au contraire de participer à la propagation d'une pensée politique.

Malgré la fin des idéologies imposées dans l'art moderne, les artistes actuels reprennent cet héritage à leur compte en exprimant leur engagement profond par rapport aux institutions. Notamment, lorsque leur sensibilité y est perturbée.

Scarifications Art, une œuvre de Dominique Mulhem, Seven Seventy Gallery.

Aujourd'hui, l'art contemporain subit le déclin des idéologies du moderne (dans les années 1960, puis à partir de 1990 avec la chute du communisme) ; il se fonde sur de nouveaux comportements : renouveau stylistique, brassages artistiques, origines diverses, arts technologiques (accès à la puissance mathématique des ordinateurs et ergonomie des logiciels), mode d'approche de la réalité. Les technologies ont toujours apporté des outils à l'art. Aujourd'hui, l'artiste s'en sert comme d'un instrument de médiatisation, et en invente de nouveaux. Il se base sur la culture historique, répertoriée ; lit, visite, comprend, cherche, se spécialise, focalise son sujet et dépasse ce qui a été fait. Il prend position parfois, se veut démonstratif ou choquant, en tout cas il cherche la médiatisation.

Des « Beaux-Arts » aux arts plastiques

L'art contemporain a pour fondement les expérimentations de l'art moderne, et revendique régulièrement la brèche ouverte par Marcel Duchamp, et d'autres qui avaient libéré la pratique de l'art des contraintes classiques de représentation.

La pensée postmoderniste a formulé la plupart des problématiques inhérentes à l'art contemporain, affranchie des courants idéologiques (communisme et capitalisme), sans toutefois empêcher des artistes engagés de critiquer les abus politiques ou idéologiques.
En France, la création des facultés d'arts plastiques constitue une base de contestation de l'enseignement académique des Beaux-Arts ; des matières autrefois étrangères au champ de l'enseignement de l'art, sociologie, ethnologie, esthétique et autres, orientent la recherche artistique au diapason de ses évolutions récentes.

À la recherche formelle du "Beau" succèdent des voies de recherches esthétiques nouvelles, dont les plus radicales, art conceptuel, minimalisme, performance, art corporel, modifient durablement la signification et la perception de l'art, qui s'oriente parfois dans des voies à première vue hermétiques aux non-initiés.

Certains courants, tels les nouveaux réalistes, la figuration libre et la trans-avant-garde, ainsi que certains francs-tireurs, ne quittent toutefois pas les médiums classiques, tout en modifiant radicalement leurs démarches créatives.

L'éclatement des types de médium (la peinture est souvent délaissée au profit d'installations, de performances ou autres) et du contenu des œuvres modifie en profondeur les réseaux de médiation d'art ; à de nouvelles galeries s'ajoutent des contextes d'exposition nouveaux et l'apparition de nouveaux médiums de diffusion.

À Paris, le Salon Comparaisons, au musée d'Art moderne de la ville de Paris, constitue dès 1954, le point de rencontre de tous les exposants de ces courants, confrontés, dans le même espace, aux peintres figuratifs et abstraits de la peinture sur chevalet.

L'art contemporain à l'ère de la globalisation

À partir des années 1980, les arts à forte composante « technologique » font leur apparition, avec l'art vidéo, l'esthétique de la communication, l'art informatique puis, par la suite, l'art numérique, le bio-art, etc. La liste est non exhaustive et suit de très près les avancées de la recherche industrielle.

Dans les années 1990, l'art contemporain occidental a accordé son « label » à de nombreux artistes issus des pays dits « en voie de développement », à peu près absents autrefois. Les paradigmes de la globalisation et la perte des repères spatio-temporels classiques ont valorisé les modes d'approche personnels, ou les composantes biographiques, sociologiques, voire religieuses, sont valorisées au sein des démarches de travail.

La communication liée à l'internet joue un rôle de plus en plus important dans la réception et la médiation de l'art contemporain, en amont des expositions elles-mêmes, qui intègrent de plus en plus les structures de médiation étatiques. Les changements survenus au sein des pays les plus développés (notamment la part grandissante du tertiaire) ont suscité un besoin de plus en plus généralisé d'art, ce qui ne rend pas la tâche des artistes, crise oblige, plus facile pour autant.

L'art contemporain, s'il reste souvent obscur ou provocant aux yeux du grand public, est aujourd'hui bien plus accepté et répandu qu'auparavant ; un déferlement de travaux de qualités inégales le rend déroutant et requiert le plus souvent un investissement personnel de la part du public.

Cotées sur internet, les œuvres d'art contemporain sont aussi une manne financière potentielle, qui n'excluent pas les effets de mode au détriment des travaux réellement originaux.

Bibliographie : 
2004 :
  • Couturier (E), L'Art contemporain, mode d'emploi, édition Filipacchi.
  • Le Thorel-Daviot (P), Nouveau Dictionnaire des artistes contemporains, éd. Larousse
  • Blanchy (L), L'Art contemporain dans les lieux de culte, édition Complicités.



  • 2005 : Sourgins (C), Les Mirages de l’art contemporain, Christine Sourgins, édition La Table Ronde.







  • 2007 : de Kerros (A), L'Art caché : les dissidents de l'art contemporain,  édition Eyrolles.







  • 2008 : Danchin (L), Pour un art postcontemporain, édition lelivredart.





  • J'aime pô l'art contemporain

    J'aurais voulu être un artiste... (sacré voix le gars de Starmania Claude Dubois, purée c'est sûr que s'il est contrôleur de gestion ou comptable (je trouve ces métiers  tellement sympa, ça vraiment je me serai éclatée en faisant ça comme boulot...) c'est net que tu veux forcément changer de taf... Bon ne nous éparpillons pas, pour être un artiste reprenons dès le début : faut avoir un truc à dire, savoir en plus le mettre en scène sur un support ou sur une scène... Et c'est là que ça coince parfois. En effet, chers lecteurs (et bien le bonjour, mille excuses je manque à tous mes devoirs) je dois vous parler de "j'aime pô l'art contemporain" et c'est vrai que, parfois, c'est net j'aime pô.... et je vais vous dire pourquoi...
    Bon d'abord je vais parler que de l'art contemporain en art plastique sinon me faudrait des heures pour parler danse, musique, théâtre et patati et patata...

    Oyez Oyez nobles lecteurs, ce mois-ci, on se remue les neurones pour la rubrique j'aime pô. En effet, reprenons quand même un peu pour remettre dans le contexte (non que je vous prenne pour des béotiens, mais moi j'ai parfois du mal à tout piger dans la notion de contemporain ... Avant ? Après ? Pendant ? Ante et tutti quanti ? Alors concentrez... Go. Quesaco déjà que l'art contemporain   :  je cite "L'expression « art contemporain » est utilisée habituellement pour désigner les pratiques et réalisations d'artistes revendiquant « une avancée dans la progression des avant-gardes » (là parfois, je crois que certains ont oublié la définition, vous voyez bien que ça fait pô de mal de réviser ses classiques ..). L'expression s'applique également aux musées, institutions, galeries montrant les œuvres de ces artistes (vous en avez déjà visités, allez dites-moi que oui. Je me souviens pour ma part d'un voyage initiatique au FRAC oh la la Jules Verne voire Bram Stoker aurait trouvé de l'inspiration...). Ne nous égarons pas, je reprends  "On parle également d'art contemporain pour désigner, par convention, l'art des années 1960 et après et donc dès le début du Pop Art (allez Andy Warhol et sa Maryline largement reproduite sur nos sacs et portefeuilles, ça vous dit quelque chose allez allez les marques et Andy ont souvent fait bon ménage...).
    Je vous entends déjà me dire "Ok c'est bon elle a fait sa prof" mais en fait c'était surtout pour réviser parce que je vous cache pas qu'avec tout cet art qui nous entoure et tout ce qu'on nomme art, j'ai parfois du mal à piger qu'est c'est de l'art et qu'est c'est qui n'en est pô parce que j'ai l'impression que pas mal de personnes utilisent ce terme à tire-larigot ce qui donne quelques dérives, soyons-en sûr. Mais à qui profite le crime ? Tout est bon dans l'art...

    Alors reprenons le "j'aime pô", pour vous dire qu' en général, j'aime bien aller dans les musées d'Art Contemporain même si, par exemple, en visitant le Centre Pompidou, j'ai parfois l'impression que Beaubourg a pour slogan "snob is beautiful". En effet, moi j'aime pô l'art contemporain quand ce qui est représenté n'a de sens que parce c'est longuement expliqué dans un cartel à coté de l'œuvre. C'est là que je m'inquiète... Je me dis que l'artiste, il a sûrement loupé sa vocation, il aurait dû être écrivain par exemple et pas peintre. Car si on exprime une idée par une toile ou une sculpture et qu'on est pas fichu d'arriver à faire passer le message autrement  que par une longue explication, je crois que là c'est foutu au niveau de la symbolique et surtout de la pratique artistique. Artistique oui, hermétique non.

    J'aime pô non plus quand l'art contemporain est absurdement provocateur sans pour autant faire passer un message ou une émotion tangible. J'ai jamais bien compris pourquoi certains peignaient avec des excréments de pigeons ou les leurs, de l'urine, ou faisaient également aussi du boudin avec leur propre sang. L'art contemporain est particulièrement intéressant quand il dénonce un fait politique ou religieux ou des abus mais est -il nécessaire de prendre cette voie pour arriver à ces fins ? L'art contemporain comme psychanalyse est-il pertinent ? Pour l'artiste peut être, pour le public à voire. Les goûts et les couleurs...

    J'aime pô, non plus, quand l'art contemporain est snob et qu'il est l'affaire des critiques qui savent face à nous, pauvres incultes, qui serions incapable de juger du beau et du pertinent. L'art est partout, c'est bien sûr et n'aurions-nous pas la possibilité d'en juger ? Je vous laisse seul juge... J'aime pô non plus quand cet art n'est là que pour jouer un rôle spéculatif sur le marché de l'art. Un tableau  ne se réduit pas à une somme sur un tableau, que seuls les plus fortunés peuvent s'offrir. L'art doit être partout et ne pas se réduire à un marché parallèle pour les initiés. L'art contemporain est une expression multiforme et la seule motivation ultime pour en faire l'acquisition devrait être ce qu'il renvoie à chacun d'entre nous et non une éventuelle spéculation capitalistique à fortiori si cette toile dénonce ce système économique. 

    Toutefois, pour conclure mon j'aime pô, ce que j'aime surtout pô c'est ceux qui dénoncent bêtement l'art contemporain sans savoir et sans essayer de comprendre. C'est pour moi le reflet ultime de la bêtise de nos contemporains car pour pô aimer ben faut connaître.

    Allez pour conclure sur un note d'humour, ce petit sketch des inconnus car quand même faut bien en rire...

    Stéphane Arrondeau... Ou l'art de détourner et populariser le vitrail

    Stéphane Arrondeau est professeur d'histoire-géographie en collège, mais c'est surtout à mon sens (Karine), un historien (auteur d’une thèse de 3e cycle, La Fabrique du Carmel du Mans (1853-1903) Chronique d’une grande aventure), un artiste et un verrier accompli. Il fait partager sa passion et sa technique, à tel point qu'il animera un atelier de création contemporaine sur du verre, le week-end du 25 et 26 juin, à l'île MoulinSart à Fillé-sur-Sarthe, dans le cadre du tout nouveau rendez-vous du Puls'art, l'"After Puls'art".
    Portrait de Stéphane Arrondeau  (détail) dans un des cinq vitraux de la fonderie d'Antoigné (Sainte-Jamme-sur-Sarthe), artiste : Stéphane Arrondeau, verrier : Michel Ducreux, 2008. Photographie Karine Bergeot

    Dresser un portrait de Stéphane Arrondeau n'est pas chose aisée pour moi qui le connais depuis quasiment vingt ans. J'avais eu l'occasion de lui offrir un petit portrait dans le cadre de la parution de Gueules d'artistes, un ouvrage orchestré par le photographe Fabrice Poggiani, en 2004, mais depuis lors, que d'évolution dans son travail. Il ne cesse de déplacer les barrières, avec ses regards mêlés d'artiste, de verrier et d'historien. Je me souviens de ces quelques mots de Michel Ducreux, verrier à La Flèche : "Stéphane a toujours plein d'idées judicieuses qui permettent de faire avancer la création"... Et comme c'est vrai ! Une de ses dernières idées "lumineuses" : offrir au Musée du vitrail de Curzay (86), un portrait de Robert Doisneau, à l'image des créations contemporaines de la fonderie d'Antoigné de Sainte-Jamme-sur-Sarthe (voir article ci-dessous). Il a fait avancer notre département : à lui l'invention de ces fameuses "verrières éphémères" qui profitent aujourd'hui à tant d'artistes ; à lui la création du programme iconographique de l'ancienne usine de Sainte-Jamme-sur-Sarthe ; à lui la générosité qui a permis à des centaines de jeunes de s'adonner l'art du vitrail dans plusieurs sites sarthois, dont les églises de La Bosse et Bonnétable... Et j'en passe.
    un vitrail de l'église de La Bosse réalisé par les lycéens de la Ferté-Bernard. Photographie Stéphane Arrondeau.
    Fan d'art contemporain depuis toujours...
    Stéphane a toujours été interessé par l'art contemporain. Aussi, Lucien Ruimy "m'a contacté, il y a une dizaine d'années, pour rejoindre l'équipe de Puls'art, car le vitrail n'y avait jamais été mis à l'honneur. Ce fut l'occasion pour les visiteurs de découvrir Jean Mauret qui exposait dans la chapelle du lycée Notre-Dame au Mans". Et Stéphane d'avouer : "De fil en aiguille, je suis devenu bénévole et secrétaire de l'association Puls'art. Je m'y retrouve... J'ai le sentiment d'apporter quelque chose à cette structure et par ailleurs, j'ai des contacts privilégiés avec les artistes".
    Rendez-vous pour l'After Puls'art les 25 et 26 juin à l'Ïle MoulinSart de Fillé-sur-Sarthe. D.R.
    Cette année, Puls'Art crée un nouvel événement : un "After" samedi 25 et dimanche 26 juin. Il s'agit d'une fête de la peinture avec Eric Meyer, Jan Olson, Kristian Desailly, Ivan Sigg, Lucien Ruimy, Christian Mourey, Georges Fho Madison et peut-être quelques autres qui peindront en direct. Il y aura même une toile de 2 x 6 mètres où chacun pourra laisser libre cours à sa créativité. Et "je m'y collerai" assure Stéphane Arrondeau qui démontrera à tous que l'on peut faire de la création contemporaine sur du verre. "Le vitrail médiéval a une parenté stylistique avec l'art singulier, et je souhaite montrer ce lien en réalisant des petits personnages en verre et plomb du courant singulier. Je connais la direction, je sais qu'il faut que ça débouche sur du concret à l'issue du week-end... Après, aux gens de se réapproprier le projet et de le faire évoluer".
    un vitrail de l'église de La Bosse réalisé par les lycéens de la Ferté-Bernard, en collaboration avec Claude Nougaro. Photographie Stéphane Arrondeau.
    Des nouveaux projets ?

    Stéphane a désormais son propre atelier, rue Voltaire au Mans... Suffisamment d'espace pour créer au gré de son inspiration, avec des matériaux que nous n'aurions pas forcément imaginé avec du verre, car il apprécie plus que tout "les matériaux de récupération. J'aime les confronter avec le verre. Lorsqu'on évoque le vitrail, on pense transparence, or, le vitrail est une technique comme une autre, pas une finalité, et il n'est pas limité à l'art de la lumière". Cet artiste avait une préférence un certain temps pour l'ardoise, "mais c'est trop à la mode en ce moment. Le bois et surtout le métal rouillé me fascinent ; la grisaille utilisée pour le vitrail n'est ni plus ni moins de la rouille !". Stéphane a plusieurs chantiers en cours, qu'il s'agisse du chemin de croix de la chapelle de la Psalette-Saint-Vincent ou encore des vitraux d'une église de l'Orne... Mais il continue "à creuser" le vitrail médiéval et l'art singulier dans le but de réaliser des pièces significatives. LK Magazine a hâte de découvrir et de vous faire découvrir !

    un vitrail de l'église de Bonnétable réalisé par les lycéens écoliers de Bonnétable. Photographie Stéphane Arrondeau.

    Pratique : After Puls'art - Île MoulinSart - Fillé-sur-Sarthe - 25 juin (à partir de 14h - Repas avec les artistes le soir) et 26 juin (10h-12h / 14h-17h) - www.pulsart-lemans.com / Des pièces de Stéphane Arrondeau sont en vente chez "Cadre et Toile" - 3 rue de la Juiverie - 72000 Le Mans.


    Eric Liot "pop artiste", jusqu'au 5 juin à la Collégiale Saint-Pierre-La-Cour

    A la Collégiale Saint-Pierre-La Cour, au Mans, Eric Liot présente, dans le cadre du Puls'art 2011, une exposition pleine d'humour, de sensualité et de fantasmes assumés. A partir d'images de mangas, de bandes dessinée, et d'objet détournés, il nous donne à voir une œuvre pleine de fantaisie. A ne manquer sous aucun prétexte ! LK Magazine adore... Simplement génial.

    Eric Liot à côté de son crâne... qui fait parler ! Photographie : Karine Bergeot
    Autant dire que le fameux crâne de Eric Liot fait son effet dans le décor intérieur de la Collégiale Saint-Pierre-La-Cour ! Les oeuvres d'Eric Liot sont simplement, mais extrêment bien mises en valeur dans cette collégiale. Peindre, sculpter, coller, découper, assembler, voilà les talents multiples et incontestés d’Eric Liot. Il s’amuse depuis une vingtaine d’années à jouer les récupérateurs d’images afin de nous transporter dans son univers.  Imprégné des oeuvres des artistes de la Figuration Narrative tel que Erro, Télémaque ou Peter Klasen, Eric Liot, à l’instar de ses aînés, travaille dans l’instant, se nourrissant d’images et de personnages du quotidien pour fixer nos icônes contemporaines.


    Un crâne... qui attire !

    On y croise indifféremment nos héros préférés, de Super Man au Ché, des figures usuelles de la consommation tel que Bibendum ou la boîte Campell, ou encore des personnages de dessins animés, cinéma, ou jeux vidéo. Il use et abuse de tout ce petit monde pour construire toutes sortes de métaphores singulières et représentatives de notre époque. Mais l’originalité de Liot est de multiplier les possibles en incluant dans une œuvre plusieurs images afin de faire se télescoper des temporalités, des spatialités et des personnalités de nature différente. Ainsi dans Le temps des colonies, la figure de Banania rattachée à un corps de Xmen se découpe sur un fond de toile de Jouy ! Ainsi encore, collage et puzzle tout à la fois, son Mickey trash apparaît telle l’image singulière d’un kaléidoscope. Comme tous les peintres qui s’amusent à précipiter notre regard dans les dédales de toutes sortes de jeux d’espaces, Eric Liot prend un malin plaisir à faire surgir un personnage de ce désordre parfaitement maîtrisé. Il se situe dans la tradition de l’objet trouvé et de l’assemblage.

    L'art de sublimer la Collégiale... Photographie : Karine Bergeot

    Il soustrait les objets à leur fin utilitaire initiale et leur ajoute par là une nouvelle qualité plastique. Le fond de bois lui sert ensuite de toile. Il se cale alors dans la perspective de peindre. Pourtant grâce à des strates successives découpées aux dimensions du sujet encollé, il dérive petit à petit vers un bas relief que l’on pourrait qualifier de « peinture-sculpture ».  Contemporain par excellence, Eric Liot confirme, à travers cette exposition mancelle, son talent artistique plein d’imagination et d’originalité, toujours guidé par ce goût inné de la dérision.

    L'exposition d'Eric Liot est visible à la Collégiale Saint-Piette-La-Cour jusqua'u 5 juin 2011. Photographie : Karine Bergeot.
    Pratique : Collégiale-Saint-Pierre-La-Cour - 72000 Le Mans - Jusqu'au 5 juin. Entrée libre. www.pulsart-lemans.com / Eric Liot : 01 40 46 89 06 / galerie@laurentstrouk.com / www.laurentstrouk.com

    StepK revisite l'iconographie religieuse

    StepK a eu une année 2010 "chargée", et 2011 est bien engagée. Il occupe un des ateliers d'artistes de la rue Saint-Pavin-des-Champs au Mans. Il expose à l'Espal, avec Primat... Et a plein de projets en tête. J'(Karine) apprécie plus que tout son travail et échanger avec cet artiste qui se sent parfois incompris.

    Derrière les pseudos StepK et Primat. A l’Espal, jusqu'au 30 juin. D.R

    Si vous n'êtes pas allés à l'Espal, allez découvrir Derrière les pseudos StepK et Primat. Jusqu'au 30 juin, sont présentés les peintures et dessins du premier, Stéphane Richard et les peintures de Benjamin Massé, alias Primat. Pour cette dernière exposition de la saison, l'Espal vous propose de (re)découvrir des artistes qui ont émergé dans notre région.

    Légende : StepK dans son atelier posant devant sa Descente de Croix, inspirée par Rubens et avec l’ouvrage dont il fait la couverture L’expressionnisme 200 œuvres de chair et de sang, lelivredart, 2010. Photographie Karine Bergeot

    Une peinture engagée qui suscite des réactions…

    Moi, j’apprécie son travail, dans la ligne des expressionnistes dont il se réclame. Ses visages me parlent, m’interrogent, mais sa peinture, qui peut paraître violente aux yeux de certains, ne fait pas l’unanimité. Il a un petit côté Antonin Artaud qui a d’ailleurs écrit : « Le visage humain n’a pas encore trouvé sa face et c’est au peintre à la lui donner ». Pour StepK, « les artistes ne rentrent plus suffisamment au fond des choses. Je me sens contemporain dans une peinture, mais je ne suis pas dans mon époque ». Et d’ajouter : « mon travail agace, et certaines personnes me disent que c’est du déjà vu ! ». Stéphane Richard est imprimeur de métier et se revendique autodidacte. Il a débuté dans le milieu des fanzines satiriques. Il inscrit d’ailleurs ses peintures dans une continuité logique avec ses premiers travaux dont il conserve l’aspect très graphique. StepK peint depuis une dizaine d’années, son engagement et sa production sont marqués par une évolution marquée ces dernières années. Après avoir approché et échangé plusieurs fois avec la seule galerie parisienne dans laquelle il se reconnaisse, la Galerie Pierre Marie Vitoux, celle-ci accepte en 2008 de le représenter et de l’accompagner. En 2010, il a entre autres présenté son travail en Belgique (Galerie La Louve) et chez Thierry Julien, au Mans ; il fait la couverture de l’ouvrage L’expressionnisme 200 œuvres de chair et de sang, lelivredart, 2010, 190 p.


    StepK travaillant à ses vitraux éphémères sur plexi. D.R.

    Une prochaine étape prometteuse

    Depuis un an, il occupe l’un des ateliers d’artistes de la rue Saint-Pavin-des-Champs au Mans. Il apprécie ce lieu de travail, mais reconnaît être « à l’étroit dans mon atelier de 10m2 et en recherche un autre pour poursuivre dans mes  grands formats et me lancer de nouveaux défis ». Et oui, Stéphane Richard est un homme de gageures. Pour l’exposition de l'Espal, il a choisi de présenter des grands formats. Sont proposés au public 17 tableaux, dont un de 10m2 et deux de 9m2... Dans cette exposition, « une discussion se crée entre l’homme et Dieu. Chaque visiteur peut interpréter le dialogue en fonction de sa croyance » ajoute l’artiste. Inspiré par la peinture religieuse du XVI siècle, il revisite dans certaines de ses peintures des œuvres telles que La Descente de Croix de Rubens ou La Pietà de Michel Ange. Pour lui, rien de profane dans ses peintures mais au contraire une profonde et réelle humanité. A travers ses scènes bibliques, il interroge les figures familiales et, aà sa maniè̀re, peuple un monde de personnages. Avec un regard peut être un peu provocateur, il défigure et donne visage à la fois aux hommes d’aujourd’hui, parle d’eux, mais aussi de leur souffrance ou de leur folie. Sa prochaine étape : « j’aimerais réaliser des sculptures, créer des volumes, faire de petits vitraux et de petits retables pour rentrer dans l’univers du sacré ». Stéphane a déjà travaillé le vitrail, lorsque la commune de Saint-Pierre-des-Bois lui a passé commande de trois vitraux éphémères, le temps que les verrières du XIXe siècle de l’église soient restaurées. Un travail bluffant ! On en redemande…

    un des trois vitraux réalisés par Stepk pour l’église de Saint-Pierre-des-Bois. Ces vitraux éphémères seront présentés au Manoir de Couesme (Ancinnes) du 20 mai au 31 mai 2011. Photographie Karine Bergeot

    Pratique : Atelier d’Artistes de la ville du Mans – 39 rue Saint-Pavin-des-Champs – 72000 Le Mans - 06 09 89 91 64 -  www.stepk.com /  Exposition Derrière les pseudos… StepK et Primat – Centre Culturel L’Espal - 60 rue de l’Estérel – 72100 Le Mans – 02 43 50 21 50 -  jusqu’au 30 juin 2011 – accueil@theatre-espal.net



    Ilosirènes et godaille, des sculptures de Léon Layon présentées au Prieuré de Vivoin jusqu’au 13 juin

    Le prieuré de Vivoin programme jusqu’au 13 juin prochain Ilosirènes et godaille, une très belle exposition à ne manquer sous aucun prétexte… Les œuvres sont superbes et le discours qui va avec l’est tout autant. LK Magazine a craqué sur deux pièces qui égaieront « nos » appartements respectifs. 

    Léon Layon devant ses poissons aux étranges écailles , photo Laura Heurteloup

    Léon Layon de son vrai nom Eric Frotté est « un pécheur d’épaves », un dépollueur des côtes bretonnes… Et c’est avant tout un personnage fort attachant. Il pratique le pinsé qui vient de « pensë » et qui signifie naufrage en breton. Depuis plusieurs siècles, la tradition de la cueillette marine (on va au pinsé) est vivace sur le littoral léonard et en particulier entre Plouarzel (extrémité occidentale du territoire français) et Portsall qui fut tristement célèbre lors du naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978. Le « pinseyeur » ramasse d’abord du bois mais trouve aussi des objets inattendus : des débris d’épaves en bois ou en plastique, du verre…  Il rappelle que « la durée de vie d’un déchet dans la mer est de 2 à 4 semaines pour les journaux, de 13 ans pour le bois peint, de 400-450 ans pour le plastique et 600 ans pour le fil de pêche et le verre ».

    Une partie des déchets récupérés par l'artiste, photo Laura Heurteloup

    Des matériaux qui ne subissent aucune modification

    Léon Layon, spécialiste de plongée sous-marine, connaît les ports, jetées et bords de mer comme sa poche, il parcourt inlassablement les côtes bretonnes et la Galicie. Il ramasse sur les plages, les grèves et les quais ce que ce la mer a rejeté et les entasse dans sa camionnette. De cette pêche miraculeuse ressortent des bois flottés, bouchons, filets de pêche, bouts de cordage, coquillages, pinces de crabe, gants en caoutchouc, flotteurs, flotteurs, drapeaux de casier à pêche. 

    Les fameuses sirènes de Léon Layon ... Idéales pour une déco sympa et originale, photo Laura Heurteloup

    Bien qu’autodidacte, Léon Layon est un fin connaisseur de Gaston Chaissac, de Jean Dubuffet et de l’art brut. Il a tout simplement un beau jour décidé pour « meubler », dit-il, ses périodes d’inactivité de jouer avec les déchets marins et de réaliser des assemblages pour son seul plaisir. Il s’est ainsi mis au travail en créant des totems, de la godaille – qui est la partie de pêche laissée par le patron pêcheur à ses marins - des sirènes aux noms d’îles et des personnages affublés de nom particulièrement drôles et caustiques comme la Pétroleuse réalisée avec des déchets recouverts de pétrole provenant du naufrage de l’Erika. La particularité des œuvres vient également du fait que tous les matériaux utilisés ne subissent aucune modification, toutes les couleurs apparentes sont naturelles, il n’y a en aucun cas de retouche de couleur sinon une couche de vernis.

    Sensibiliser à la préservation de l’environnement

    Léon Layon s’est installé sur les coteaux du Layon à Beaulieu-sur-Layon mais il ne peut s’empêcher de s’évader sur le littoral atlantique et rejoindre son île enchantée et enchanteresse « Belle île ». Il y expose régulièrement ses œuvres qu’il souhaite rendre accessibles et au vu de tous. Il choisit de les présenter dans des lieux où l’on attend pas toujours l’art : des bars, chez le boucher, le coiffeur… Vous pouvez retrouver cet été ses œuvres à Belle-île et notamment ses Korrigans ou petit peuple de Belle-Île, 144 personnages en forme de totems…
    La plupart des pièces présentées à Vivoin sont en vente à des tarifs plus qu’abordables. Quelques-unes ont été prêtées par des collectionneurs privés, dont Philippe qui a rencontré l’artiste en 2002, dans le cadre d’un reportage pour France 2, « Talents de vie ». « Ca m’a plu » note Philippe, « j’en ai acheté quatre ». Et d’avouer : « j’apprécie aussi beaucoup son travail plus récent, que je trouve plus brut et plus élaboré ».

    Les sirènes de Léon Layon toutes en fantaisie et pétillantes, photo Laura Heurteloup

    « Cette exposition est complétée par un projet pédagogique permettant de sensibiliser les enfants à l’art et à la préservation de leur environnement. 800 scolaires viendront visiter l’exposition » explique Sandrine Gouffier, en charge de la programmation du prieuré de Vivoin. Pour susciter leur créativité, douze ateliers de pratique artistique sont proposés « autour de la réalisation de sculptures avec des déchets-matériaux récupérés dans la mer et gentiment prêtés par l’artiste » souligne Marjorie Langlet, animatrice de ces ateliers.

    Photo Laura Heurteloup


    Un talent peut parfois en cacher un autre, Léon Layon est également romancier, il est l’auteur d’un roman policier paru dans la collection «  le Poulpe » et intitulé « Toubib or not toubib ». Un roman n’arrive jamais seul… son deuxième roman va paraître très prochainement.

    Pratique : Ilosirènes et godaille, du 22 avril au 13 juin, du mercredi au dimanche et jours fériés de 14h à 18h. Entrée libre. www.prieuredevivoin@centre-culturel-de-la-sarthe.com  / 02 43 97 04 36
    Léon Layon – 7 place de la Chapelle – 49750 Beaulieu-sur-Layon  06 89 17 30 06


    Quelques bons plans pour les amateurs d’art : retrouver non loin d’ici des expositions et manifestations d’art contemporain dans les mois à venir :

    - Exposition « les Chevaux de Sauvat » de Jean-Louis Sauvat – peintures sculptures du 15 avril au 30 mai 2011 à Lavardin
    -          Le jardin d’art brut de Fernand Chatelain à Fyé
    -          La Maison de Gaston Floquet à Saint-Rigomer-des-Bois
    -          La manifestation d’art contemporain « la quinzaine radieuse «  Piacé-le-radieux – Norbert Bézard – Le Corbusier à Piacé du 18 juin au 3 juillet.
    -          Les vitraux contemporains des églises de Oisseau-le-Petit – Pizieux- de Crannes-en-Champagne – de Saint-Rigomer-des-Bois
    -          Le domaine du Gasseau à St Léonard–des–Bois




    Marie-Laure Mallet-Melchior expose chez "Cadre et Toile" jusqu'au 29 mai

    Louisette Chave accueille régulièrement des expositions d'art dans sa boutique-atelier "Cadre et Toile" sise 3 rue de la Juiverie au Mans. Un lieu plein de charme, où vous dénicherez une belle pièce, mais aussi des bijoux uniques et de très bons conseils pour un bon encadrement, "qui ne doit pas dénaturer l'oeuvre". Jusqu'au 29 mai 2011, vous pourrez découvrir le travail de Marie-Laure Mallet-Melchior autour de deux axes : les architectures de villes et les jeux d'enfants.
    Marie-Laure Mallet-Melchior devant sa bâche Théâtre du Mans. Photographie : Karine Bergeot
    Louisette Chave apprécie les oeuvres de Marie-Laure Mallet-Melchior. Et cette dernière n'avait pas exposé au Mans depuis 3 ans. C'était donc l'occasion de présenter ses travaux les plus récents. "Je viens régulièrement chez "Cadre et Toile" pour l'encadrement de mes toiles" explique Marie-Laure, "Louisette m'a demandé de présenter une exposition dans sa boutique. J'ai tout de suite été emballée". L'artiste a eu "carte blanche" et a décidé de presenter deux axes de son travail : les architectures de villes et les jeux d'enfant. "Suite à un voyage au Canada, je propose des oeuvres qui tournent autour des architectures des villes que j'ai visitées, de Marseille à Rennes, en passant par Barcelone" poursuit la plasticienne. "Je prends les photos de ces villes, les retravaille sur ordinateur. J'ajoute, je fluidifie, je triture l'image ; l'imprimeur me l'édite sur une toile à peindre et j'ajoute de nouvelles touches à la peinture, car j'ai besoin de la matière". Pour les jeux d'enfants, "j'ai procédé de la même manière".
    Marie-Laure Mallet-Melchior expose les architectures de villes qu'elle a visitées. D.R.

     Le théâtre du Mans...
    En plus des ses toiles, Marie-Laure a choisi d'exposer trois Diasec qui rejoignent, au niveau de la transparence, son récent travail pour la création de huit vitraux pour l'église de Saint-Georges-du-Bois (Sarthe), autour de saint Georges et saint Apolline, en collaboration avec le verrier fléchois Michel Ducreux. Est également présentée dans la cour intérieure, une bâche de 4 mètres X 3 mètres montrant sa version du Théâtre du Mans. "A la base, un travail m'avait été commandé par Rémy Le Guillerm, dans la cadre du Monument Toile de 2005. C'était mon époque abstraite. Je l'ai présentée lors d'une exposition à Montrésor l'année dernière... Mais ce n'était plus moi. J'ai donc retravaillé cette bâche quasiment dans son intégralité" mentionne-t-elle. Et le thème du théâtre s'est imposé, "j'ai pris de nombreux clichés et y est introduit des éléments de souvenirs"... Le résultat vaut un détour par la boutique-atelier "Cadre et Toile". Marie-Laure Mallet-Melchior sera présente pour répondre aux questions des visiteurs les samedis 14 et 21 mai. Vous trouverez également dans cette boutique-atelier, des vitraux de Stéphane Arrondeau que Louisette Chave apprécie tout particulièrement.
    Visitez l'église Saint-Georges de Georges-du-Bois (72), Marie-Laure a participé à la création de huit vitraux. Sainte Appoline, baie 5, Marie-Laure Mallet-Melchior, Michel Ducreux, 2010. Photographie : Karine Bergeot.

    Pratique : "Cadre et Toile" - 3 rue de la Juiverie - 72000 Le Mans - 02 43 24 56 86 - www.cadreettoile.fr / Marie-Laure Mallet-Melchior - 02 43 76 24 52 - www.mallet-melchior.com

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