samedi 2 avril 2011

Pourquoi la Fashion Week?

« En avril, ne te découvre pas d’un fil… ». C’est très bien ainsi, puisque LK Magazine consacre son 5e numéro à la mode… sous toutes ses formes. 
Pourquoi ce thème ? Tout simplement, pour coller à l’actualité de la cité mancelle qui célèbre sa « Fashion Week »,  du 16 au 23 avril… Et tout naturellement, car LK Magazine aime la mode ! 

Comment ne pas citer Gabrielle Chanel pour faire la transition entre le numéro précédent consacré à la femme et celui-ci : « J'ai rendu au corps des femmes sa liberté ; ce corps suait dans des habits de parade, sous les dentelles, les corsets, les dessous, le rembourrage. » / « Dans une réception, si l'on dit à une femme : quelle belle robe ! c'est que sa robe est ratée. Mais si l'on dit : quelle belle femme ! c'est que sa robe est réussie. » / « Je ne fais pas la mode, je suis la mode. »

Au fait, c’est quoi la mode ?... Mieux vaut « être à la mode » ou « avoir du style ? D’ailleurs, Coco disait « La mode se démode, le style jamais. » ; quant à Jean Cocteau : « La mode, c'est ce qui se démode. »

Vous allez passer, au fil des articles, des musées consacrés à la mode aux boutiques ;  des films et séries télé à la sélection de livres de la Librairie Doucet ; de la customisation aux bons plans « occas’ »… Et LK Magazine n’a pas laissé sur le bord de la route les hommes. Il y a des p’tites rubriques pour vous M’sieurs !

Et puis, cliquez sur ce lien www.karineetlamode.unblog.fr. Je (Karine) vous fais partager tous mes bons plans mode, des looks pas onéreux aux accessoires à créer soi-même !

Bonne lecture.

Laura & Karine

La Fashion week au Mans du 16 au 23 avril


La Fashion Week s’invite au Mans du 16 au 23 avril
 
La 4e édition de la Fashion Week Le Mans s'annonce prometteuse, avec ses ateliers relooking, couture, customisation et ses défilés de mode, dont en ouverture, un défilé collectif (une quinzaine de boutiques) encensé par Solène Pezavent et ses danseurs, le samedi 16 avril, de 19h à 20h, dans l'escalier du Jet d'eau, au Mans. Un programme à déguster sans modération ! 


C’est en octobre 2006, à l’initiative de la CCI, de la Ville du Mans, du Conseil général de la Sarthe, de la Chambre des Métiers et de la Fédération des Commerçants du Mans, que l’association « Le Mans Côté Cœur » a été créée, avec pour objectif « de promouvoir les commerçants et artisans du cœur de ville » introduit Laëtitia Mousset, manager et unique salariée de cette association.

Diversité

Elle a été recrutée en mai 2007, et depuis lors, elle ne cesse de valoriser les commerçants et artisans de la cité mancelle, tous domaines confondus. « Dans un premier temps, un site internet a été mis en place, ainsi qu’un guide shopping édité une fois par an, le deuxième week-end de septembre, tiré à 55 000 exemplaires » poursuit Laëtitia. Puis, est venu le temps de réunir tous ces partenaires, et leur soumettre un événementiel thématique. La mode et la beauté se sont rapidement imposées, puisque « le cœur de ville du Mans compte 300 établissements spécialisés dans ces deux secteurs, dont 60 coiffeurs », ce qui n’était pas pour déplaire à cette ancienne directrice merchandising d’une enseigne de distribution internationale. La première Fashion Week Le Mans a donc eu lieu en septembre 2009, « nous sommes dans la saisonnalité et le prêt-à-porter, pas dans la haute couture. C’est pour cette raison que nous ne collons pas aux dates des Fashion Week internationales ». Cette manifestation, l’association l’a souhaitée populaire et d’une grande diversité sur une semaine complète, avec la mise en valeur de tous les salons et toutes les boutiques hommes, femmes et enfants, par le biais de défilés de mode, d’ateliers relooking, couture ou customisation, ouverts à tous.

Laëtitia Mousset, Manager de l’association « Le Mans Côté Cœur »

Plaisir et partage

Les ateliers sont animés par des spécialistes du « cru » et les défilés, par des mannequins non professionnels âgés de 18 mois à 70 ans. « Mon rôle sur ce type d’événement est de faire l’interface entre les différents partenaires et de mutualiser les moyens afin de minimiser les coûts » continue la manager du centre ville. Des « irréductibles » sont de « toutes les Fashion Week », à l’instar des enseignes Similaire, One Step, Morgane, les Galeries Lafayette ou encore le Centre Jacobins, néanmoins, « sur chaque édition, nous avons de nouvelles enseignes ; certaines ne participent qu’à un des deux rendez-vous (avril et septembre) ». Cette nouvelle semaine s’annonce riche et éclectique, LK Magazine a hâte d’assister aux défilés et tester les ateliers… Forte du succès des Fashion Week, « Le Mans Côté Cœur » propose désormais, sur le même format, deux éditions de La Semaine gourmande (du 21 au 29 mai et du 19 au 26 novembre 2011), avec la collaboration des 200 professionnels des métiers de bouche et La (…toute première) Semaine Déco, du 15 au 22 octobre 2011. Et Laëtitia de conclure : « Le but majeur est que chacun prenne du plaisir et partage ». Une association dynamique qui n’a pas dit son dernier mot !

Pour retrouver le programme complet de la Fashion Week Le Mans Printemps – Eté, cliquez sur ce lien : www.lemanscotecoeur.com
A noter sur vos agendas : la Fashion Week Le Mans Automne / Hiver aura lieu du 24 septembre au 1er octobre 2011.

Maria José Amigorena... L'art d'aider à affirmer sa personnalité
Maria José Amigorena dirige, depuis 2009, l'agence de conseil en image Ailes. Passionnée depuis toujours par l'Image, cette Argentine s'est fixée au Mans et met son expérience et sa passion, au service de ceux qui souhaitent coordonner leur personnalité à une image qui leur ressemble. Elle est un des piliers de la Fashion Week Le Mans.
Maria José Amigorena dirige Ailes, en plein coeur du Mans, dans un appartement cosy.

Argentine de nationalité et journaliste de formation, Maria José Amigorena a été tour à tour Directrice artistique d'un journal télévisé argentin, consultante en image auprès des consuls de Belgique et d'Argentine aux Etats-Unis. 
Un relooking en douceur...
En arivant en France, il y a 6 ans "pour suivre mon mari, j'ai décidé de proposer mon expérience de conseil en image aux particuliers". Elle a créé son agence Ailes en 2009 et propose un relooking "petit à petit" en sept étapes, avec "un entretien personnalisé pour entendre vos demandes et comprendre vos besoins, faire le point sur votre garde-robe actuelle, trouver vos couleurs, définir votre style vestimentaire, vous accompagner pour du shopping dans des boutiques du Mans, Paris, Angers et Nantes" énumère-t-elle. "A l'aide d'un logiciel spécialisé, je vous propose également 1 000 coupes, couleurs, coiffures et maquillages différents"... Et , ça ne s'arrête pas là, car Maria suit ses clients pour les aider à ajuster et consolider leur style". Lorsque LK Magazine évoque sa tarification (à partir de 200 €), elle explique que "toutes mes propositions de travail font l'objet d'un devis détaillé, en fonction des besoins et budgets de chacun". Sa clientèle est aussi bien composée de femmes que d'hommes, aisés ou "cherchant à donner la meilleure impression possible pour obtenir un nouveau travail". 
 
Etre bien sur ses stilettos !
LK Magazine l'a senti : Maria est souriante et n'a qu'une envie, aider son prochain à affirmer sa personnalité, augmenter sa confiance en soi, apprendre à communiquer, savoir se dévoiler, mettre en avant ses atouts "et non pas cacher ses défauts" ou encore développer son charisme. Sa devise : "L'important c'est ce qu'on fait et pas ce qu'on a"... Elle est un des piliers de la Fashion Week Le Mans, en s'occupant notamment de la coordination du grand défilé d'ouverture "avec Solène et ses danseurs. Il y aura  également du body painting en collaboration avec l'école Pigier... et plein d'autres sponsors. "J'apprécie beaucoup m'investir bénévolement aux côtés de l'équipe de la Fashion Week, dont Laëtitia Mousset". Maria encadrera aussi l'atelier "Savoir marcher avec des talons" les mardi 19 et jeudi 21 avril à 12h15 à la CCI (Réservation au 06 68 00 23 25, 5 €). Il vous suffit de venir avec vos chaussures (une paire de plates et une paire à talons)... Et à vous la bonne déambulation perchée sur vos stilettos !
Pratique : 67 av. du Général de Gaulle - 72000 Le Mans - 02 44 02 39 88 - 06 25 11 87 07 - mjamigorena@yahoo.com / www.ailes-relooking.com

J'aime pô la mode


Ouf… Mars est enfin passé et je revis, l’édito du mois dernier m’a sacrement donné du fil à retordre, soyez-en certains… Mais voici Avril, où l’on ne se découvre pas d’un fil et là… YES !!!!. Et en parlant de fil, ce mois-ci mon j'aime pô c’est « j’aime pô la mode » et pour moi c’est EASY, c’est fingers in the noze. Car oui c’est vrai, ne vous déplaise (en dansant la javanaise...), j’aime moyen la mode et je vais vous expliquer céans pourquoi. Allez go c’est parti…

J’aime pô la mode, tout d’abord, parce qu’on m’a trop souvent dit que « pour porter de la mode faut faire du 34/36 (en taille faut-il le préciser ?) ». Et faire du 34/36 pour moi, ben c’est pas possible (oui, moi, je ne vous promets pas des trucs comme la SNCF qui dit « c’est possible » alors que, force est de constater, que parfois et bien non ça va pô être possible…). Vous me direz (bande de contestataires) : « Tout est possible, c’est de la mauvaise volonté, de la lâcheté peut-être ». Et bien, je vous dis tout de go : NON car je n’ai pas souvenir d’avoir acheté un vêtement de cette taille depuis l’âge de… 13 ans ! Et soyons clairs, s’il s’agit pour moi de manger une feuille de salade enrichie d’un yaourt maigre pour la journée ou d’implorer le dieu DUKAN à mon secours (Ave DUKAN, Johnny est avec vous), ben ça non vraiment y'a incompatibilité d’humeur. Certes, j’ai  fait le deuil de cette option au terme d’une terrible bataille… En effet, j’ai mené une terrible guerre : la bouffe versus la silhouette et c’est la bouffe qui a gagné par KO. Inimaginable pour moi de ne pas manger un bon petit fromage de chèvre cendré de chez Chèvrefeuille (comment ça, je fais de la pub ?…) ou boire un bon verre de Jaja (Jasnières pour les intimes, l’abus d’alcool  nuit gnagani patati) mais c’est là que les calories attaquent et moi contrairement à Toniglandyl, j’ai jamais trouvé de recettes miracles pour les évacuer… Alors bon c’est vrai que, comme les couturiers parisiens faut croire qu’ils ont peu de tissus pour faire leurs robes, et bien je veux pas gâcher et donc ben… j’ai abdiqué…  Adieu la petite robe Paco Rabanne snif snif… Vous vous souvenez ? J’adorais, allez je vous mets une photo :


Facile me direz-vous car la mode c’est pour tout le monde, oui certes, mais j’ai bien d’autres arguments.

Même chose dans les magazines de mode, que je ne lis plus (enfin lire, disons que même pas que je regarde les millions de pubs), tellement je me dis qu’on parle sans doute à des femmes mais au final pas à moi…  Vous avez déjà lu un magazine de mode ? Allez siiii ! Alors vous ne me direz pas le contraire : et bien sur toutes les photos de mode, y a des mannequins qui tirent une de ces tronches... A croire qu’elles viennent d’enterrer leurs cochons d’inde… Purée, on doit quand même être sacrement contentes d’avoir sur les épaules un truc qui coûte 30 RMI, alors merde autant sourire, non ? Vous n’allez pas me dire qu’avec le peu de tissus que comportent ces vêtements, ils vous pèsent sur les épaules comme un âne mort ? Alors Mesdames un peu d’entrain… On a toujours l’impression que quand on les regarde, on entend « casse toi pov’ con, y en a qui bosse (plus pour gagner plus ?) ». Donc j’aime pô cette mode qui se la pête car je la trouve vraiment surfaite et déshumanisée…  Enfin je remercie JPG qui a eu l’audace de bousculer ces codes et qui nous propose, chaque année, des défiles d’un autre genre…  Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années.

Pourquoi j’aime pô la mode... aussi parce que, ben parfois, c’est MOCHE, Oui MOCHE de chez MOCHE. Et que, en plus, y en a qui sous prétexte d’être à la mode et bien c’est la cata ! Prenons un exemple concret : il y a quelques années la mode était au top (petit haut, en français) court, qui laisse voir le nombril. Et bien tout le monde peut pas porter cela, c’est net, faut être conscients… Et bien y a celles qui osent et ça c’est le drame. Non vraiment je m’insurge. N’avez-vous donc pas fréquenté un pub anglais il  y a quelques temps ? Et vu ces petites anglaises sortir grimées de la sorte ? Oh purée, vision apocalyptique, j’en tremble encore, un haut de cœur parcourant mon échine (difficile mais pas impossible)… NON VRAIMENT LA NON j’aime encore mieux être démodée là c’est net….

Enfin pour conclure mon « j’aime pô la mode », je citerai deux bons mots du grand Oscar Wilde  sur la mode : La mode est une forme de laideur si intolérable qu'il faut en changer tous les six mois et mon mot de la fin préféré sera « La mode est ce que l'on porte. Ce qui est démodé, c'est ce que portent les autres ... ». A  bon entendeur…

Bref historique de la mode en France…

La mode se constitue véritablement avec l'invention de la haute couture qui, tout en recrutant sa clientèle parmi les élites classiques, n'a cessé de mettre en scène sa proximité avec la nouvelle aristocratie des artistes. Le créateur de mode réussit à s'imposer comme un « artiste du luxe », selon l'expression de Lipovetsky dans L'Empire de l'éphémère.

Au XIXe siècle, Charles Frédéric Worth invente les mannequins vivants et, au début du XXe siècle, Jeanne Paquin, les défilés de mode. Il existait une vingtaine de maisons de couture à Paris en 1900 (une centaine en 1946, quatorze actuellement après les dernières fusions). Le grand couturier n'est plus un artisan au service de ses clients, il fait partie de leur monde, un monde plus mélangé qui se constitue sous le Second Empire et se cherche une âme en même temps qu'une légitimité. Avec le dandysme, théorisé par Baudelaire, il les trouve : la correction de l'élégance tient lieu de naissance, tant l'esthétique constitue en fait une éthique, inimitable pour celui qui n'est pas déjà un élu.
Au début du XIXe siècle, la confection (le futur prêt-à-porter) apparaît, en même temps que les grands magasins. [Le conseil de LK magazine : relisez Au Bonheur des Dames de Zola…]. La confection popularise la mode, utilise des imitations bon marché de matières nobles. Depuis la création par Yves Saint-Laurent de sa collection Rive gauche, on peut parler d'un prêt-à-porter de luxe, qui n'est pas un simple succédané de la haute couture. La haute couture, qui travaille pour un nombre très réduit de clientes, semble hésiter entre le statut d'art pur et celui d'un outil de promotion pour les accessoires de mode et les parfums.

Coco Chanel : « Je ne fais pas la mode, je suis la mode. ». ©  D.R.

Pour se diffuser, la mode a su faire alliance avec l'image, de l'illustration à la télévision. Coco Chanel conclut en 1930 un accord avec Samuel Goldwyn pour habiller les stars d'United Artists. À partir de 1985, les « top models » deviennent des stars médiatiques.

Démocratisation du vêtement

Après la Seconde guerre mondiale, la production est surtout marquée par l'émancipation du corps de la femme, préparée par Paul Poiret, puis Coco Chanel, l'invention des « jeunes » et l'industrialisation accrue. La démocratisation du vêtement va de pair avec une prolifération des mouvements de mode adolescents, inséparables des courants musicaux. Il n'est plus si facile de réduire la mode au prestige d'une élite définie, serait-ce celle du spectacle, ni au souci de distinction au sens sociologique du terme. L'anglais différencie utilement ce qui est de l'ordre de la mode bourgeoise, ou fashion, et ce qui est vécu comme subversif, ou fad.

Paul Poiret vers 1913, ©  D.R.

Le port de tel ou tel vêtement, de tel ou tel accessoire, devient souvent à la mode après qu'une personnalité (acteur, top model, etc.) l'a porté. C'est ainsi que sont devenues « branchées » de nombreuses façons de se vêtir, à l’instar du :
  • tee-shirt qui s'est rapidement développé après que les acteurs de cinéma John Wayne, Marlon Brando et James Dean en ont porté à la télévision. Le public fut tout d'abord choqué, pour finalement l'accepter avec le temps. Brooke Shields a contribué a lancer la marque Calvin Klein avec sa célèbre phrase : "Savez-vous ce qu'il y a entre mon jean et moi ?"
James Dean portant un tee-shirt, ©  D.R.
  • bikini qui a pris un essor considérable lorsqu'en 1956, Brigitte Bardot le rendit populaire dans le film  Et Dieu… créa la femme dans lequel elle le portait en  tissu « vichy ».
Si le bikini a été créé en 1946 par Louis Réard, c’est Brigitte Bardot qui le popularisa dix ans plus tard, ©  Sam Levin.
  • col roulé qui s'est rapidement développé après que l'acteur de cinéma Noël Coward en a porté.
  • sac conçu par la société Hermès, désormais connu sous le nom de sac Kelly après que la princesse Grace Kelly l'a porté. La photo publiée par la revue Life magazine en 1956 qui montrait Grace Kelly cachant sa grossesse derrière un grand sac Kelly fut à l'origine de ce mythe.
Exposition du sac de Grace Kelly à New-York en 2007 © ZAK Brian/ SIPA

  • top à col roulé présentant un décolleté qui est devenu à la mode après que la Princesse Stéphanie de Monaco s'est fait photographier ainsi vêtue.
Dans les années 1960, l'uniformité était plus manifeste que la volonté de se distinguer, qui sert de grille d'interprétation aux sociologues de la mode, depuis Georg Simmel (1904). Le jean triomphe en France à partir de 1967. Il constitue bientôt l'uniforme de la jeunesse mondiale, garçons comme filles. C'est paradoxalement là une façon de revendiquer l'individualité et la décontraction, en rejetant le vêtement « bourgeois ». Dans les années 1980, la différenciation reprend ses droits : le futur critique d'art télévisuel Hector Obalk (alias Eric Walter), Alain Soral et Alexandre Pasche rencontrent un succès certain en expliquant (avec humour) « aux parents » ces mouvements de mode en concurrence les uns avec les autres. Minets pops, hippies, BCBG, baba cools, punks, New Wave, pirates, etc. Ils dressent une anthologie, restée unique, des différentes modes (vestimentaires et culturelles) de 1964 à 1984. L'ouvrage évoque notamment les normes établies par les parents ou les grands frères : passage du conformisme petit bourgeois des années 1960 à l'anti-conformisme hippy ou gauchiste des années 1970 ; passage de l'anti-conformisme baba au nihilisme punk, puis au culte de l'artificiel New Wave. A lire donc : OBALK (H), PASCHE (A) et SORAL (A), Les mouvements de mode expliqués aux parents. Éditions Robert Laffont, Paris 1983, et Le livre de poche, Paris, 1984.
Mode et Art contemporain

La compétition dans les looks semble cependant s'être calmée au profit de l'éclectisme inspiré de la world music. On notera aussi le succès de la silhouette sportive à l'américaine : survêtement, tee-shirt, casquette et chaussures souples, ainsi que le retour aux éléments de mode des années 80.
Enfin, dans les années 2000, deux tendances semblent s'imposer en parallèle : d'un côté, l'aspect des vêtements tend à devenir moins important que la marque, expression du pouvoir d'achat du consommateur et de l'image ou philosophie de vie auquel il s'identifie. La mondialisation et la concurrence ont entraîné la fusion des groupes de l'industrie de la mode et du luxe et un marketing poussé. Les nécessités liées à la rentabilité et au retour sur investissement ont augmenté le nombre de collections par an, accéléré le roulement des nouveaux produits, tout en faisant et défaisant les modes en très peu de temps. A l'inverse, on a pu observer un rejet de la mode en tant que stigmate de la consommation à outrance, avec le phénomène "No Logo" - en référence à l'ouvrage de Naomi Klein -No Logo: La tyrannie des marques, paru en France en 2001. Cette volonté de résister aux diktats et aux apparences consuméristes s'est notamment illustrée dans le refus de porter des marques aux logos ostentatoires.

La mode contemporaine exprimerait à la fois une certaine attitude grégaire et le rejet de toute appartenance à une catégorie déterminée. L'adolescence est une classe qui n'en est pas une, une classe d'âge éphémère. L'élite des médias semble vivre dans un monde irréel, instable. Il en va de même pour les mannequins.

Exposition Alphabet Concept, Espace Louis Vuitton, à Paris, en 2006, Vanessa Beecroft. © D.R.

Les années 2000 semblent propices au rapprochement de la mode et l'art contemporain. La mode emprunte des références esthétiques et des thématiques développées par les artistes, et joue également un rôle de plus en plus prépondérant dans le financement de leurs oeuvres, via le mécénat et les commandes d'oeuvres (notamment par Bernard Arnault et François Pinault) pour les lancements de boutiques et de produits. Parmi d’autres, la très belle collaboration entre Louis Vuitton et Vanessa Beecroft pour l’exposition Alphabet Concept, qui avait lieu à l'Espace Louis Vuitton, à Paris, en 2006 : Logos LV et Louis Vuitton figurés par les corps nus de jeunes femmes. 

… Et aujourd’hui. Période de crise... 

De plus de plus de personnes poussent la porte des friperies ou troquent leurs vêtements, bijoux et autres accessoires… Ca ne fait plus peur de s’habiller avec de l’ « occas’ ». Les fringues ont désormais plusieurs vies… Et nous, plus de style !

BIBLIOGRAPHIE :

  • Encyclopédie du costume, éditions Albert Morancé
  • BOUCHER (F), Histoire du costume, Flammarion, Paris, 1965
  • DESLANDRES (Y), Le Costume image de l'homme, Albin Michel, Paris, 1976
  • DESLANDRES (Y) et MULLER (F), Histoire de la mode au XXe siècle
  • MULLER (F), Art et Mode au XXe siècle, Éditions Assouline
  • MULLER (F), Baskets, une histoire de la chaussure de ville/de sport, Regard
  • MULLER (F), La mode contemporaine, Éditions Steidl
  • RUPPERT (J), Le Costume,  Flammarion


Les métiers de la mode

Au moment des défilés, mannequins et grands couturiers font la « Une » des magazines. Au risque de faire oublier ceux sans qui rien ne serait possible ! Stylistes, accessoiristes, coiffeurs, ect : autant de professionnels qui œuvrent pour la beauté. La mode, c'est aussi une multitude de petits artisans qui font du sur-mesure, et surtout une industrie de l'habillement qui fabrique en série des vêtements « prêt-à-porter ». 

Défilé Printemps-Eté 2011 Couture, Elie Saab, Copyright D.R.
Dans tous les cas, il faut concevoir un modèle (grands couturiers, stylistes, jeunes créateurs), le traduire en patron et pour la grande série, étudier les conditions de sa fabrication industrielle (modéliste). À la réalisation, les métiers se partagent entre les petites mains, tailleurs et couturières et les spécialistes des systèmes industriels de confection habillement, de l'ouvrier à l'ingénieur. 

Place au sur-mesure…

Est régulièrement annoncée la fin de règne de la haute couture… Pourtant, il y a toujours des créateurs de talent pour lui donner un nouvel élan. De la petite main à la première d'atelier, en passant par les stylistes et les modélistes, toute une série de professionnels œuvrent aux collections. La haute couture a également besoin des professionnels de l'accessoire pour exister et subsister : brodeuses, dentellières, plumassières, modistes, maroquiniers, chausseurs et parfumeurs… 

Grand Chapeau en ottoman ou velours, marine, prune, taupe ou noir, bord de plume et 2 couteaux d'autruche noirs ou blancs, grands magasin du Louvre, Paris, Saison Hiver 1911-1912, page 23. Copyright D.R.

Autres acteurs indispensables pour les défilés : les coiffeurs et les esthéticiennes, sans oublier les mannequins. 

L'artisanat dans la mode, c'est le royaume des petites entreprises spécialisées en broderie, confection de chapeaux, réalisation de vêtements sur mesure… Face à la confection industrielle, les artisans à leur compte on bien du mal à rester compétitifs.
Domaine de prédilection du travail à la main et des pièces uniques, haute couture et artisanat font appel à des savoir-faire traditionnels, mais aussi aux nouvelles techniques. 


Surprise du dernier défilé Louis Vuitton…Histoire de parfaire l’ambiance fétichiste imaginée par Marc Jacobs, Kate Moss a elle aussi joué la carte de la provoc’ chic dans une micro combi-short noire et chaussée d’une paire de bottes ajourées. Une apparition surprise longuement applaudie… Copyright D.R.

 

 

Place à l'innovation

L’innovation… C’est aussi dans la chaussure. Toujours plus belles, toujours plus « folles ». celles-ci sont signés Rupert Sanderson. Copyright D.R.
Dans l'industrie de l'habillement, on fabrique en série des vêtements pour tous les goûts, toutes les tailles et pour toutes les bourses. L'heure est aux machines automatiques, à la conception-fabrication assistée par ordinateur (CFAO), aux outils industriels sophistiqués (gravure ou coupe au laser).
Résultat : la demande de qualification est à la hausse. Même si le secteur est en crise, les entreprises ont besoin de personnel bien formé et polyvalent. Ouvriers, techniciens, ingénieurs, créateurs imaginatifs sont recherchés, qu'ils soient spécialistes du textile, informaticiens, mécaniciens ou électroniciens. 

En dehors de la fabrication elle-même, l'habillement a aussi besoin d'acheteurs, de chefs de produit, de spécialistes en marketing, de responsables de production,commerciaux, logisticiens… qui connaissent parfaitement les caractéristiques techniques des matières, les stratégies de négociation, les évolutions de la mode.
La mode est un secteur où la créativité s'exprime… et s’exprimera toujours !

Zoom sur certains métiers de la mode (par ordre alphabétique)…

C’est quoi un acheteur ?
L’acheteur a la responsabilité de trouver le meilleur produit au meilleur prix dans le respect de la stratégie d’achat déterminée par le directeur des achats. Il élabore des plans d’achats, sélectionne à travers le monde ou fait fabriquer les produits pour monter sa collection. Il négocie également les coüts et les délais de fabrication. Il doit posséder un grand sens de l’organisation, avoir des capacités de négociation et de communication et posséder une « sensibilité produit ». L’acheteur est courtisé par les directeurs commerciaux puisque de son bon vouloir peut dépendre le succès ou l’échec d’une collection.


C’est quoi une brodeuse ?

La Brodeuse, huile sur toile,  Franz Xaver Simm (1853-1918).
La magie de la broderie est de savoir allier des techniques et un savoir-faire artisanaux à la réalisation d’objets modernes. Avec l’invention en 1830 de la machine à coudre par Barthélemy Thimonnier, ce secteur s’est mécanisé. Nous distinguons depuis lors, deux types de broderies. Tout d’abord celles réalisées à la main, principalement pour les maisons de haute couture. Les brodeuses sont chargées de réaliser les motifs qui leur sont commandés par les créateurs. Les pièces qu’elles réalisent sont uniques et le temps passé à la réalisation d’une broderie ou de l’application de perles ou de paillettes sur les vêtements des collections justifie en partie le prix de certaines broderies. Les grands noms de la couture française, qui tiennent à maintenir le prestige de leur marque travaillent exclusivement avec des broderies manuelles fabriquées en France. Sur la région parisienne, on ne compte qu’une dizaine d’ateliers qui emploient chacun un nombre restreint de brodeuses (rarement plus de trente). Le brodeur français le plus connu est incontestablement François Lesage. Cette célèbre maison possède également une école dans laquelle sont formées les futures brodeuses. Quant aux broderies mécaniques, elles sont pour la plupart réalisées dans la région de Paris ou de Lyon. C’est en 1829 que Josua Heilman dépose le brevet d’un métier à broder qui actionne à la fois 200 aiguilles. Aujourd’hui, il est possible grâce à des machines qui emploient jusqu’à 1 360 aiguilles en même temps, de broder 20 à 40 mètres de tissu.

C’est quoi un contrôleur qualité ?
Patronage, montage, coupe… Tout passe au contrôle !
Les ourlets d’une robe ont-ils été bien cousus ? L’étiquetage de la collection automne / hiver est-il au point ? Et qu’en est-il du montage de ce pull ? Sur toutes les pièces qu’il passe en revue, le contrôleur qualité appose son diagnostic. Rien ne doit échapper à son regard d’expert. La réputation de la marque ou de l’entreprise dont il s’occupe en dépend. Le contrôleur qualité intervient au cours du processus de réalisation ou lors de la livraison des pièces, pour s’assurer que vêtements ou accessoires correspondent au cahier des charges défini. D’une part, il vérifie leur conformité en regard des normes ou de la réglementation ; d’autre part, il agit pour la satisfaction des clients. Patronage, montage, coupe… Tout passe au contrôle !



C’est quoi un costumier ?

C’est quoi un coupeur ?
Impossible de fabriquer vêtements et accessoires sans passer par lui. Son rôle est d’effectuer le placement, le traçage et le découpage des pièces qui composent un article. Il intervient après le patronnier-gradeur et doit scrupuleusement respecter les mesures qui lui sont communiquées, au risque de devoir gâcher des milliers de pièces. Outre sa grande précision, le coupeur, qu’il œuvre dans l’industrie du cuir ou dans celle de l’habillement, devra parfaitement connaître les matériaux sur lesquels il travaille. Pour le cuir, la découpe se fait souvent à la presse avec emporte-pièce ou à l’aide d’un tranchet. La découpe du tissu se fait à l’aide de ciseaux ou plus généralement d’une scie électrique. Ce métier tend à s’informatiser : le placement des pièces de tissu ou de cuir se fait automatiquement et la découpe est gérée par ordinateur.

C’est quoi une couturière ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la couturière ne se contente pas de coudre. Son travail n’est en effet pas très éloigné de celui du tailleur. Pour aboutir à un résultat irréprochable, la couturière doit prendre des mesures, établir un patron d’après un modèle, couper les tissus, fabriquer la toile (qui est une étape entre un patron et un vêtement fini), avant même que n’intervienne la moindre piqûre. Le patron sur lequel travaille la couturière peut être un modèle unique proposé par l’acheteur, un patron déjà existant, voire un modèle créé par la couturière elle-même. Le métier de couturière nécessite des compétences précises afin de pouvoir assembler pinces, épaules ou manches ou, lors des étapes de finitions, pour la couture de passants, de fermetures et de boutonnières. La maîtrise de ces techniques, quoique indispensable, ne saurait suffire. Une couturière doit être capable de faire preuve de bon goût lorsqu’il est question d’harmoniser formes, couleurs et matières. La cliente qui fréquente une couturière est capable de payer ses vêtements plus chers que dans le commerce, puisque ceux-ci correspondent à ses envies et à sa morphologie. Le résultat final doit donc être irréprochable ! Une fois le vêtement terminé, une couturière qui travaille sur une pièce unique pourra passer de nombreuses heures en essayages et en retouches.

C’est quoi un créateur ou un designer textile ?
Les croquis de chaussures de Isabelle C. / D.R.
Un créateur doit posséder un réel talent de dessinateur, car sa fonction est de réinterpréter le thème et d’harmoniser son dessin en fonction du style de la maison. C’est ensuite à l’imprimerie que seront triés, en fonction des couleurs, tous les élément de son dessin. Des dessinateurs reproduiront avec soin, sur un support de polyester, chaque partie du dessin possédant la même couleur. Il y aura autant de supports que de teintes présentes dans le foulard. Pour réaliser une longueur de tissu, 100 mètres environ, selon les règles de l’art, il faut compter une journée. Les industriels du textile impriment, quant à eux, jusqu’à 60 mètres à la minute. Pour l’industrie, le créateur ou designer textile doit également faire preuve de minutie et de créativité. Selon les tendances de la mode et du textile, le créateur réalise des croquis et imagine des thèmes, de nouveaux motifs. Actuellement, le textile français connaît quelques déconvenues : concurrence des tissus étrangers, des textiles issus des recherches technologiques...

C’est quoi une dentellière ?

La Dentellière, huile sur toile, Johannes Vermeer, vers 1664, Musée du Louvre, D.R.
Il existe en France de nombreuses régions où l’on fabrique encore artisanalement de la dentelle. Chacune possède ses méthodes et son jargon. Dans le Nord, la dentelle se fabrique principalement aux fuseaux. Si la Basse Normandie est célèbre pour sa dentelle au fuseau (notamment à Bayeux et à Caen), les villes d’Argentan et d’Alençon sont grandement réputées pour leur point à l’aiguille. Quant au nord de Paris, il s’est spécialisé dans la dentelle noire. La dentelle se divise en deux catégories : celle issue de la passementerie se fait aux fuseaux et celle issue de la broderie se fait à l’aiguille. À la différence de la brodeuse ou de la plumassière, la dentellière travaille le plus souvent indépendamment comme prestataire de services. Elle peut travailler occasionnellement pour les maisons de couture afin d’orner les vêtements, chaussures ou robes de mariée de dentelles choisies par le styliste.

C’est quoi un designer de mode ?
Le designer de mode travaille en équipe. Son rôle est de créer mais au-delà de la création, il y a la fabrication et la commercialisation du produit. La plupart du temps, la création d’un produit s’effectue de la manière suivante : le styliste crée un modèle, il choisit le tissus adéquat. Puis le modèle passe entre les mains d’un modéliste qui passe le modèle en image 3D, fera un patron et les essayages. Ensuite vient l’étape de la confection réalisée par un professionnel ou par des machines. Le styliste peut exercer dans différents environnements : à domicile ou chez l’employeur dans un atelier de confection, une entreprise de prêt-à-porter, un bureau de design etc. 

C’est quoi un ingénieur textile ?
Le textile évolue constamment. Il doit s’adapter aux besoins de l’industrie et aux désirs des consommateurs. Concevoir des tissus antibactériens, traités anti-tâches, parfumés grâce à une micro encapsulation ou inventer des fibres qui permettent de filtrer les rayons du soleil ou, de façon plus prosaïque, travailler sur des matériaux qui résistent à des températures extrêmement élevées, tel est le travail des ingénieurs textiles.

C’est quoi un journaliste de mode ?
Emmanuelle Alt, qui a été nommée rédactrice en chef de Vogue Paris en janvier dernier, après le départ de Carine Roitfeld en décembre 2010, signe son premier numéro pour le mois d'avril 2011 (Vogue Paris n°916, avril 2011, en kiosque le 25 mars). En couverture, le top Gisele Bündchen pose dans une robe en dentelle blanche transparente de la collection printemps-été 2011 de Dolce & Gabbana. La photo est signée du duo de photographes néérlandais Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin. Un numéro historique, qui inaugure une nouvelle ère dans l'histoire de Vogue Paris, avec au sommaire les tendances du printemps-été décryptées et un sujet sur le blanc, la couleur de la saison. Côté beauté, c'est le bio qui est à l'honneur. Enfin, on retrouvera une interview de l'écrivain turc Orhan Pamuk.
Le (… souvent La) journaliste de mode a pour mission de faire parler des collections de haute couture et de prêt-à-porter le plus rapidement possible. Il semble que le pouvoir des journalistes soit, dans le secteur de la mode, particulièrement important. La presse spécialisée repose sur quelques titres incontournables auxquels collaborent certaines des plumes les plus acérées du microcosme de la mode parisienne. Leurs conditions de travail ont beaucoup évolué. Jadis, les défilés étaient présentés à un public choisi dans les salons feutrés des maisons de haute couture. Aujourd’hui, ce sont des centaines de caméras et de reporters qui affluent du monde entier pour commenter la présentation des collections, durant le rituel bi-annuel de la « fashion week ». Le rôle des journalistes est de déceler les nouvelles tendances, d’identifier les talents prometteurs, de défendre les valeurs sûres. Il s’agit d’une forme de journalisme « engagé » d’où l’arbitraire n’est pas absent. Les journalistes les plus en vue jouissent d’un pouvoir certain. Leurs diktats, énoncés dans la presse papier et audiovisuelle ont un impact certain sur l’industrie de la mode, car elles peuvent faire et défaire une réputation. Elles peuvent lancer un artiste de haute couture, ou au contraire enterrer une styliste, ce qui se traduit directement sur le chiffre d’affaires des entreprises de prêt-à-porter.

C’est quoi un maître tailleur ?
C’est un métier généralement exercé par des hommes, pour des hommes. Pour les femmes, nous évoquons la couturière. Cela dit, une femme peut tout à fait devenir tailleur. Il faut aimer les matières, les tissus, être créatif, méticuleux, organisé et avoir une capacité à comprendre les attentes de ses clients, telles sont les qualités d’un bon tailleur. Le savoir-faire vient avec des années d’expérience. Le métier manque de main d’œuvre, les plus talentueux et les plus assidus ont toutes leurs chances de se faire une place.

C’est quoi être mannequin ?
Poser pour des photos ou défiler pour des grandes marques sont les deux activités principales d’un mannequin. Mais n’est pas Noami ou Cindy qui veut. L’aventure est certes tentante mais attention aux désillusions ! Mieux vaut bien connaître les règles du jeu de ce métier hautement compétitif. Le métier de mannequin n’est pas que glamour et sunlights. Avant de monter sur un podium ou de voir ses clichés en couverture des magazines, le mannequin devra patienter : il faut en réalité beaucoup d’heures de préparation (éclairage, maquillage…) pour quelques minutes de show. Les « top » models peuvent passer d’un défilé de haute couture à Paris à une séance photos à New York. Mais il est possible aussi d’être mannequin à l’intérieur des frontières de l’Europe. Avant de poser pour les marques de haute couture, les models commencent par défiler pour de grandes chaînes de vêtements, posent pour des catalogues de vente par correspondance ou les publicités de la grande distribution... Par ailleurs, elles et ils concilient souvent cette activité avec une autre carrière professionnelle. Le mannequin travaille en général via une agence. Un bookeur  l’envoie à différents castings, en fonction des exigences du client. Elle s’y rend munie de son « book », collection des photos les plus représentatives de son travail. Elle sera jugée, non seulement sur des critères de taille et de mensuration, mais aussi de charisme, de photogénie, d’élégance naturelle,…

http://indiasinsights.com/  : "J'ai créé ce blog afin de partager avec vous mes aventures dans le milieu de mannequinat, les castings, les coulisses des shootings ... Mais pas seulement ! " India

C’est quoi un modiste / un chapelier ?

Chapeau Céline Robert Hat design. Crédit photographie : Jorge Pacheco.
Le chapeau est un accessoire de mode, symbole d’un certain raffinement. Jadis réservé aux élégantes parisiennes, il se démocratise et a désormais sa place dans la plupart des grands magasins et autres boutiques de mode. Tandis que le modiste crée et vend des chapeaux en pièce unique, le chapelier, plus souvent vendeur que fabricant, s’occupe des chapeaux en série. De sa conception à sa vente, un chapeau passe par de nombreuses étapes (moulage, bichonnage, garnissage,…) et peut demander, en fonction de sa forme et de sa complexité, plusieurs dizaines d’heures de travail. Il n’est pas rare que le modiste ou le chapelier travaille en collaboration avec une plumassière ou une fleuriste, qui élaborent des fleurs en tissu, des fruits, des oiseaux en tissu ou en plumes.


C’est quoi un patronnier-gradeur ?
Sur la chaîne de fabrication, le patronnier-gradeur intervient après le modéliste. Ce métier consiste à établir les tailles d’un vêtement à partir d’un modèle standard afin d’en réaliser les patrons. Pour cela, il doit calculer les rapports qui permettent de passer d’une taille à l’autre en adaptant les données d’un modèle. Il travaille soit manuellement, soit avec un logiciel informatique qui permet d’ajouter ou d’enlever parfois seulement quelques millimètres aux différentes parties qui composent un modèle : encolure, manche, etc. Pour les grandes séries, ce sont ensuite des milliers de vêtements qui seront fabriqués d’après le patron que le patronnier-gradeur aura mis au point : pas de place pour la moindre erreur !

C’est quoi un photographe de mode ?
Mariée, collection 2009, L’Américaine, Hélène Lajoinie / chapeau, Nelly Bichet. Crédit photographie : Jorge Pacheco.
Allié des mannequins, des stylistes et de la presse écrite, le photographe est lui aussi l’un des acteurs incontournables du monde de la mode. Qu’il travaille en free lance ou pour une agence, il peut selon le contrat sur lequel il travaille, exercer avec plus ou moins de liberté sa créativité. Véritable artiste ou simple exécutant, le photographe de mode peut devenir parfois plus connu et respecté que les mannequins avec lesquels il travaille. Interrogés sur les difficultés de leur métier, les professionnels répondent qu’un bon photographe doit allier au talent le courage, la volonté, la créativité et la disponibilité… Notre « chouchou » Jorge.

C’est quoi un piqueur ?
Professionnel de la maroquinerie industrielle, le piqueur donne leurs formes aux objets et vêtements en cuir. Il intervient dans la chaîne de fabrication après le coupeur, son rôle étant d’assembler les différentes pièces. Il commence par vérifier les différents morceaux qu’il reçoit du coupeur avant de les composer, ce que l’on nomme le travail de table : il peut parer ou amincir le cuir afin de diminuer l’épaisseur des coutures. Le montage s’effectue ensuite par piquage (à la machine) et par collage.

C’est quoi un plisseur ?
Afin de réaliser un plissage impeccable, il est nécessaire de maîtriser des règles mathématiques et géométriques précises. Qu’il soit large, double, ample, rond, plat, plissé chevron ou plissé Watteau, le plissage se fait à la main dans la haute couture : le plisseur dessine un motif sur papier puis le reprend en relief dans un moule de carton à deux faces qui emprisonne le tissu. L’étoffe est ensuite étuvée à la vapeur dans un large four.

C’est quoi une plumassière / fleuriste ?      
Bandeau Lady Amerst, sisal et plumes de faisan vénéré, Nelly Bichet. Crédit photographie : Jorge Pacheco
Plumassière, un très joli mot pour un bien beau métier. Ce métier réclame de nombreux savoir-faire ainsi que la maîtrise de techniques très diverses. La plumassière (dont le travail consiste à savoir manier, traiter et arranger les plumes) et la fleuriste (qui crée et assemble les fleurs en tissu) travaillent souvent en collaboration avec d’autres corps de métiers, comme le styliste ou la modiste. Elles sont amenées à créer des boas de plumes, à composer des parures de fleurs destinées à orner des robes de soirée ou des capelines. Certaines plumassières et fleuristes travaillent à leur compte comme prestataires de services. La plupart, cependant, exercent leurs talents au sein des maisons de coutures ou dans les cabarets pour la confection et l’entretien des costumes de scène. La plumassière doit pouvoir identifier les plumes, savoir les traiter, les teindre et les assembler. Une plumassière fournit non seulement la haute couture, mais également le monde du music-hall, du théâtre et parfois du cinéma. La fleuriste réalise des compositions florales en tissu. Elle doit créer la fleur en découpant les pétales, en les teignant et en travaillant leur forme grâce à divers outils chauffés. 

C’est quoi un retoucheur ?
Qu’il s’agisse d’un pantalon, d’une jupe à allonger, raccourcir, resserrer ou élargir, le retoucheur est devenu incontournable dans la plupart des magasins de prêt-à-porter voire de grande distribution. Alors que jadis les retoucheurs (ce sont souvent des femmes) œuvraient principalement dans les maisons de couture, il est devenu fréquent qu’ils possèdent aujourd’hui leurs propres boutiques tout en travaillant, comme prestataires de services, pour les boutiques de mode ou les grands magasins. Le retoucheur doit posséder, tout comme une couturière, une bonne connaissance des matières mais également des techniques de coupe, de mesure et de montage.

C’est quoi un sellier maroquinier ?

Sac Papillon, peau de crocodile orange et marron lisse, peau d’agneau noir, Antoine Bollée. Crédit photographie : Jorge Pacheco.
Spécialiste du cuir, le maroquinier fabrique les objets de la vie courante : sac à main, valise, porte-monnaie, portefeuille, étui à clés, ceinture... Il en définit la forme, choisit le matériau et la couleur, puis réalise le modèle. Les morceaux de cuir, préalablement préparés sont coupés à la main ou à l’emporte-pièce. Ils sont ensuite assemblés en choisissant le plus beau pour l’extérieur. Les piqûres sont généralement faites à la machine mais certains ateliers du luxe pratiquent encore le  « cousu main ».

C’est quoi un visuel merchandiser ?
Comment traduire au mieux l’image d’une marque dans l’aménagement de ce point de vente ? Quels seront le mobilier et la disposition adéquats pour aider les clientes dans leurs choix et susciter la vente ? Voilà le genre de questions auxquelles le visuel merchandiser doit répondre au quotidien. Son rôle tient à la fois de l’architecte d’intérieur et du spécialiste du marketing. Il intervient lors de la mise en place d’une boutique ou la réorganisation d’un grand magasin. Mais il ne se contente pas d’agir en amont ; il doit aussi établir un bilan sur les solutions qu’il a mises en places. En fonction de ces conclusions sur l’évolution des ventes, à lui de voir les modifications qui s’imposent. Une partie de son travail se passe donc sur le terrain, à observer l’attitude des consommateurs dans les différents points de vente. Au-delà de ces fréquents déplacements, il analyse panels et banques de données dans son bureau.