Notre sélection cinéma- Le Jouet de Francis Veber

Le Jouet 

1976

DR

Long métrage
1h35
réalisé par Francis Veber

Synopsis : Journaliste au chômage, François Perrin parvient à trouver du travail dans un hebdomadaire que dirige le puissant et redouté P.D.G. Rambal-Cochet. Alors qu'il effectue un reportage sur les jouets dans un grand magasin, François se retrouve devant le jeune Eric Rambal-Cochet qui ordonne qu'on lui livre le reporter en paquet-cadeau. Malgré les observations de son entourage, l'enfant maintient ses exigences, si bien que, pour ne pas le contrarier, on persuade François de jouer le jeu un moment. Il est alors transporté dans une caisse et déposé à l'hôtel particulier des Rambal-Cochet, dans la salle de jeu d'Eric. A la vue de son employé, le P.D.G. manque de se fâcher contre son fils mais, croyant à une plaisanterie, il se ravise et s'amuse du gag. Pas longtemps pourtant, car Eric fait un caprice!... Pour ne pas perdre sa situation, François accepte donc de rester et de devenir un jouet obéissant. Mais il transformera l'enfant et prouvera au père de ce dernier que l'argent ne peut pas tout acheter ni tout corrompre...

Les Photos du film

Le film est visible en différentes parties via dailymotion...

Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5

Un mot sur Francis Veber, le réalisateur...

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...qui n'a rien à voir avec Bernard Werber ou Jacques Weber. Francis Veber c'est  M. Pignon, un dîner avec des cons, des tournages bien arrosés, Jacques Villeret au fond de son lit avant le levé du rideau et Gérard Depardieu au milieu de fous hystériques... Avec Karine, nous avons eu la chance de le rencontrer le 29 octobre dernier dans le cadre de la promotion de son autobiographie "Que ça reste entre nous" à la librairie  Doucet, annoncée la veille dans un article du Ouest France. Nous avions déjà en tête de l'aborder et de provoquer une interview sur le tournage du film Le Jouet, mais au cours de la présentation le sujet est venu naturellement. Nous retrouvons d'ailleurs avec délice cette anecdote dans son livre, que nous nous sommes empressés d'acquérir et de faire dédicacer.

Devenu reporter militaire, Francis Veber passa deux ans au Bled, journal de l'Armée d'Algérie pendant lesquelles il lui est arrivé deux choses: la rencontre avec sa femme et son premier sujet de film.

"Le sujet, je l'ai trouvé dans la vitrine d'un grand magasin, pendant les fêtes de noël. Je ne savais pas à l'époque que ça deviendrait un film, je n'imaginais pas une seconde devenir un jour metteur en scène de cinéma. On m'avait chargé d'un reportage sur les cadeaux de fin d'année, et j'étais entré dans la vitrine pour disposer des jouets à l'intention de mon photographe. Il attendait dans la rue que je finisse mon travail quand un enfant s'est arrêté devant la vitrine. Un enfant d'une dizaine d'années, j'ai croisé son regard et j'ai eu peur. Il ne s'intéressait pas du tout aux jouets, c'est moi qu'il ne quittait pas des yeux, me fixant avec une avidité inquiétante. Et j'ai pensé brusquement: "Si cet enfant était le fils d'un milliardaire et qu'il ait décidé de m'acheter, et que je ne sois pas en position de refuser..."J'imaginais l'enfant pointant son doigt vers moi et disant froidement: "Je veux ça". L'enfant ne m'a pas acheté, mais le sujet du Jouet était né. Un sujet qui allait devenir plusieurs années plus tard mon premier film en tant que réalisateur." (Que ça reste entre nous, page 58)

Que ça reste entre nous est son premier ouvrage. Issu d'une famille d'écrivains, il était naturel pour lui d'écrire sa vie, non pas "la trajectoire" de sa vie mais les "coups", les petites souffrances. Entouré des plus grands acteurs, Lino Ventura, Pierre Richard, Thierry Lhermitte, Daniel Auteuil...Francis Veber a trouvé dans sa fibre créative les mots pour nous faire rire et nous enchanter. Homme de théâtre, le dialogue est sa première arme littéraire qu'il n'a de cesse d'utiliser à bon escient autant sur les planches que derrière une caméra.