Au moment des défilés, mannequins et grands couturiers font la « Une » des magazines. Au risque de faire oublier ceux sans qui rien ne serait possible ! Stylistes, accessoiristes, coiffeurs, ect : autant de professionnels qui œuvrent pour la beauté. La mode, c'est aussi une multitude de petits artisans qui font du sur-mesure, et surtout une industrie de l'habillement qui fabrique en série des vêtements « prêt-à-porter ».
Défilé Printemps-Eté 2011 Couture, Elie Saab, Copyright D.R. |
Dans tous les cas, il faut concevoir un modèle (grands couturiers, stylistes, jeunes créateurs), le traduire en patron et pour la grande série, étudier les conditions de sa fabrication industrielle (modéliste). À la réalisation, les métiers se partagent entre les petites mains, tailleurs et couturières et les spécialistes des systèmes industriels de confection habillement, de l'ouvrier à l'ingénieur.
Place au sur-mesure…
Est régulièrement annoncée la fin de règne de la haute couture… Pourtant, il y a toujours des créateurs de talent pour lui donner un nouvel élan. De la petite main à la première d'atelier, en passant par les stylistes et les modélistes, toute une série de professionnels œuvrent aux collections. La haute couture a également besoin des professionnels de l'accessoire pour exister et subsister : brodeuses, dentellières, plumassières, modistes, maroquiniers, chausseurs et parfumeurs…
Autres acteurs indispensables pour les défilés : les coiffeurs et les esthéticiennes, sans oublier les mannequins.
L'artisanat dans la mode, c'est le royaume des petites entreprises spécialisées en broderie, confection de chapeaux, réalisation de vêtements sur mesure… Face à la confection industrielle, les artisans à leur compte on bien du mal à rester compétitifs.
Domaine de prédilection du travail à la main et des pièces uniques, haute couture et artisanat font appel à des savoir-faire traditionnels, mais aussi aux nouvelles techniques.
Surprise du dernier défilé Louis Vuitton…Histoire de parfaire l’ambiance fétichiste imaginée par Marc Jacobs, Kate Moss a elle aussi joué la carte de la provoc’ chic dans une micro combi-short noire et chaussée d’une paire de bottes ajourées. Une apparition surprise longuement applaudie… Copyright D.R.
Place à l'innovation
L’innovation… C’est aussi dans la chaussure. Toujours plus belles, toujours plus « folles ». celles-ci sont signés Rupert Sanderson. Copyright D.R. |
Dans l'industrie de l'habillement, on fabrique en série des vêtements pour tous les goûts, toutes les tailles et pour toutes les bourses. L'heure est aux machines automatiques, à la conception-fabrication assistée par ordinateur (CFAO), aux outils industriels sophistiqués (gravure ou coupe au laser).
Résultat : la demande de qualification est à la hausse. Même si le secteur est en crise, les entreprises ont besoin de personnel bien formé et polyvalent. Ouvriers, techniciens, ingénieurs, créateurs imaginatifs sont recherchés, qu'ils soient spécialistes du textile, informaticiens, mécaniciens ou électroniciens.
En dehors de la fabrication elle-même, l'habillement a aussi besoin d'acheteurs, de chefs de produit, de spécialistes en marketing, de responsables de production,commerciaux, logisticiens… qui connaissent parfaitement les caractéristiques techniques des matières, les stratégies de négociation, les évolutions de la mode.
La mode est un secteur où la créativité s'exprime… et s’exprimera toujours !
Zoom sur certains métiers de la mode (par ordre alphabétique)…
C’est quoi un acheteur ?
L’acheteur a la responsabilité de trouver le meilleur produit au meilleur prix dans le respect de la stratégie d’achat déterminée par le directeur des achats. Il élabore des plans d’achats, sélectionne à travers le monde ou fait fabriquer les produits pour monter sa collection. Il négocie également les coüts et les délais de fabrication. Il doit posséder un grand sens de l’organisation, avoir des capacités de négociation et de communication et posséder une « sensibilité produit ». L’acheteur est courtisé par les directeurs commerciaux puisque de son bon vouloir peut dépendre le succès ou l’échec d’une collection.
C’est quoi une brodeuse ?
La Brodeuse, huile sur toile, Franz Xaver Simm (1853-1918). |
La magie de la broderie est de savoir allier des techniques et un savoir-faire artisanaux à la réalisation d’objets modernes. Avec l’invention en 1830 de la machine à coudre par Barthélemy Thimonnier, ce secteur s’est mécanisé. Nous distinguons depuis lors, deux types de broderies. Tout d’abord celles réalisées à la main, principalement pour les maisons de haute couture. Les brodeuses sont chargées de réaliser les motifs qui leur sont commandés par les créateurs. Les pièces qu’elles réalisent sont uniques et le temps passé à la réalisation d’une broderie ou de l’application de perles ou de paillettes sur les vêtements des collections justifie en partie le prix de certaines broderies. Les grands noms de la couture française, qui tiennent à maintenir le prestige de leur marque travaillent exclusivement avec des broderies manuelles fabriquées en France. Sur la région parisienne, on ne compte qu’une dizaine d’ateliers qui emploient chacun un nombre restreint de brodeuses (rarement plus de trente). Le brodeur français le plus connu est incontestablement François Lesage. Cette célèbre maison possède également une école dans laquelle sont formées les futures brodeuses. Quant aux broderies mécaniques, elles sont pour la plupart réalisées dans la région de Paris ou de Lyon. C’est en 1829 que Josua Heilman dépose le brevet d’un métier à broder qui actionne à la fois 200 aiguilles. Aujourd’hui, il est possible grâce à des machines qui emploient jusqu’à 1 360 aiguilles en même temps, de broder 20 à 40 mètres de tissu.
C’est quoi un contrôleur qualité ?
Patronage, montage, coupe… Tout passe au contrôle ! |
Les ourlets d’une robe ont-ils été bien cousus ? L’étiquetage de la collection automne / hiver est-il au point ? Et qu’en est-il du montage de ce pull ? Sur toutes les pièces qu’il passe en revue, le contrôleur qualité appose son diagnostic. Rien ne doit échapper à son regard d’expert. La réputation de la marque ou de l’entreprise dont il s’occupe en dépend. Le contrôleur qualité intervient au cours du processus de réalisation ou lors de la livraison des pièces, pour s’assurer que vêtements ou accessoires correspondent au cahier des charges défini. D’une part, il vérifie leur conformité en regard des normes ou de la réglementation ; d’autre part, il agit pour la satisfaction des clients. Patronage, montage, coupe… Tout passe au contrôle !
C’est quoi un costumier ?
Pour en savoir plus : cliquez sur cette vidéo http://www.studyrama.com/studyrama-tv/formations/devenir-machiniste-ou-costumier-quelles-formations.html?idv=823&id_article=38930
C’est quoi un coupeur ?
Impossible de fabriquer vêtements et accessoires sans passer par lui. Son rôle est d’effectuer le placement, le traçage et le découpage des pièces qui composent un article. Il intervient après le patronnier-gradeur et doit scrupuleusement respecter les mesures qui lui sont communiquées, au risque de devoir gâcher des milliers de pièces. Outre sa grande précision, le coupeur, qu’il œuvre dans l’industrie du cuir ou dans celle de l’habillement, devra parfaitement connaître les matériaux sur lesquels il travaille. Pour le cuir, la découpe se fait souvent à la presse avec emporte-pièce ou à l’aide d’un tranchet. La découpe du tissu se fait à l’aide de ciseaux ou plus généralement d’une scie électrique. Ce métier tend à s’informatiser : le placement des pièces de tissu ou de cuir se fait automatiquement et la découpe est gérée par ordinateur.
C’est quoi une couturière ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la couturière ne se contente pas de coudre. Son travail n’est en effet pas très éloigné de celui du tailleur. Pour aboutir à un résultat irréprochable, la couturière doit prendre des mesures, établir un patron d’après un modèle, couper les tissus, fabriquer la toile (qui est une étape entre un patron et un vêtement fini), avant même que n’intervienne la moindre piqûre. Le patron sur lequel travaille la couturière peut être un modèle unique proposé par l’acheteur, un patron déjà existant, voire un modèle créé par la couturière elle-même. Le métier de couturière nécessite des compétences précises afin de pouvoir assembler pinces, épaules ou manches ou, lors des étapes de finitions, pour la couture de passants, de fermetures et de boutonnières. La maîtrise de ces techniques, quoique indispensable, ne saurait suffire. Une couturière doit être capable de faire preuve de bon goût lorsqu’il est question d’harmoniser formes, couleurs et matières. La cliente qui fréquente une couturière est capable de payer ses vêtements plus chers que dans le commerce, puisque ceux-ci correspondent à ses envies et à sa morphologie. Le résultat final doit donc être irréprochable ! Une fois le vêtement terminé, une couturière qui travaille sur une pièce unique pourra passer de nombreuses heures en essayages et en retouches.
C’est quoi un créateur ou un designer textile ?
Les croquis de chaussures de Isabelle C. / D.R. |
Un créateur doit posséder un réel talent de dessinateur, car sa fonction est de réinterpréter le thème et d’harmoniser son dessin en fonction du style de la maison. C’est ensuite à l’imprimerie que seront triés, en fonction des couleurs, tous les élément de son dessin. Des dessinateurs reproduiront avec soin, sur un support de polyester, chaque partie du dessin possédant la même couleur. Il y aura autant de supports que de teintes présentes dans le foulard. Pour réaliser une longueur de tissu, 100 mètres environ, selon les règles de l’art, il faut compter une journée. Les industriels du textile impriment, quant à eux, jusqu’à 60 mètres à la minute. Pour l’industrie, le créateur ou designer textile doit également faire preuve de minutie et de créativité. Selon les tendances de la mode et du textile, le créateur réalise des croquis et imagine des thèmes, de nouveaux motifs. Actuellement, le textile français connaît quelques déconvenues : concurrence des tissus étrangers, des textiles issus des recherches technologiques...
C’est quoi une dentellière ?
La Dentellière, huile sur toile, Johannes Vermeer, vers 1664, Musée du Louvre, D.R. |
Il existe en France de nombreuses régions où l’on fabrique encore artisanalement de la dentelle. Chacune possède ses méthodes et son jargon. Dans le Nord, la dentelle se fabrique principalement aux fuseaux. Si la Basse Normandie est célèbre pour sa dentelle au fuseau (notamment à Bayeux et à Caen), les villes d’Argentan et d’Alençon sont grandement réputées pour leur point à l’aiguille. Quant au nord de Paris, il s’est spécialisé dans la dentelle noire. La dentelle se divise en deux catégories : celle issue de la passementerie se fait aux fuseaux et celle issue de la broderie se fait à l’aiguille. À la différence de la brodeuse ou de la plumassière, la dentellière travaille le plus souvent indépendamment comme prestataire de services. Elle peut travailler occasionnellement pour les maisons de couture afin d’orner les vêtements, chaussures ou robes de mariée de dentelles choisies par le styliste.
C’est quoi un designer de mode ?
Le designer de mode travaille en équipe. Son rôle est de créer mais au-delà de la création, il y a la fabrication et la commercialisation du produit. La plupart du temps, la création d’un produit s’effectue de la manière suivante : le styliste crée un modèle, il choisit le tissus adéquat. Puis le modèle passe entre les mains d’un modéliste qui passe le modèle en image 3D, fera un patron et les essayages. Ensuite vient l’étape de la confection réalisée par un professionnel ou par des machines. Le styliste peut exercer dans différents environnements : à domicile ou chez l’employeur dans un atelier de confection, une entreprise de prêt-à-porter, un bureau de design etc.
C’est quoi un ingénieur textile ?
Le textile évolue constamment. Il doit s’adapter aux besoins de l’industrie et aux désirs des consommateurs. Concevoir des tissus antibactériens, traités anti-tâches, parfumés grâce à une micro encapsulation ou inventer des fibres qui permettent de filtrer les rayons du soleil ou, de façon plus prosaïque, travailler sur des matériaux qui résistent à des températures extrêmement élevées, tel est le travail des ingénieurs textiles.
C’est quoi un journaliste de mode ?
Emmanuelle Alt, qui a été nommée rédactrice en chef de Vogue Paris en janvier dernier, après le départ de Carine Roitfeld en décembre 2010, signe son premier numéro pour le mois d'avril 2011 (Vogue Paris n°916, avril 2011, en kiosque le 25 mars). En couverture, le top Gisele Bündchen pose dans une robe en dentelle blanche transparente de la collection printemps-été 2011 de Dolce & Gabbana. La photo est signée du duo de photographes néérlandais Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin. Un numéro historique, qui inaugure une nouvelle ère dans l'histoire de Vogue Paris, avec au sommaire les tendances du printemps-été décryptées et un sujet sur le blanc, la couleur de la saison. Côté beauté, c'est le bio qui est à l'honneur. Enfin, on retrouvera une interview de l'écrivain turc Orhan Pamuk. |
Le (… souvent La) journaliste de mode a pour mission de faire parler des collections de haute couture et de prêt-à-porter le plus rapidement possible. Il semble que le pouvoir des journalistes soit, dans le secteur de la mode, particulièrement important. La presse spécialisée repose sur quelques titres incontournables auxquels collaborent certaines des plumes les plus acérées du microcosme de la mode parisienne. Leurs conditions de travail ont beaucoup évolué. Jadis, les défilés étaient présentés à un public choisi dans les salons feutrés des maisons de haute couture. Aujourd’hui, ce sont des centaines de caméras et de reporters qui affluent du monde entier pour commenter la présentation des collections, durant le rituel bi-annuel de la « fashion week ». Le rôle des journalistes est de déceler les nouvelles tendances, d’identifier les talents prometteurs, de défendre les valeurs sûres. Il s’agit d’une forme de journalisme « engagé » d’où l’arbitraire n’est pas absent. Les journalistes les plus en vue jouissent d’un pouvoir certain. Leurs diktats, énoncés dans la presse papier et audiovisuelle ont un impact certain sur l’industrie de la mode, car elles peuvent faire et défaire une réputation. Elles peuvent lancer un artiste de haute couture, ou au contraire enterrer une styliste, ce qui se traduit directement sur le chiffre d’affaires des entreprises de prêt-à-porter.
C’est quoi un maître tailleur ?
C’est un métier généralement exercé par des hommes, pour des hommes. Pour les femmes, nous évoquons la couturière. Cela dit, une femme peut tout à fait devenir tailleur. Il faut aimer les matières, les tissus, être créatif, méticuleux, organisé et avoir une capacité à comprendre les attentes de ses clients, telles sont les qualités d’un bon tailleur. Le savoir-faire vient avec des années d’expérience. Le métier manque de main d’œuvre, les plus talentueux et les plus assidus ont toutes leurs chances de se faire une place.
C’est quoi être mannequin ?
Poser pour des photos ou défiler pour des grandes marques sont les deux activités principales d’un mannequin. Mais n’est pas Noami ou Cindy qui veut. L’aventure est certes tentante mais attention aux désillusions ! Mieux vaut bien connaître les règles du jeu de ce métier hautement compétitif. Le métier de mannequin n’est pas que glamour et sunlights. Avant de monter sur un podium ou de voir ses clichés en couverture des magazines, le mannequin devra patienter : il faut en réalité beaucoup d’heures de préparation (éclairage, maquillage…) pour quelques minutes de show. Les « top » models peuvent passer d’un défilé de haute couture à Paris à une séance photos à New York. Mais il est possible aussi d’être mannequin à l’intérieur des frontières de l’Europe. Avant de poser pour les marques de haute couture, les models commencent par défiler pour de grandes chaînes de vêtements, posent pour des catalogues de vente par correspondance ou les publicités de la grande distribution... Par ailleurs, elles et ils concilient souvent cette activité avec une autre carrière professionnelle. Le mannequin travaille en général via une agence. Un bookeur l’envoie à différents castings, en fonction des exigences du client. Elle s’y rend munie de son « book », collection des photos les plus représentatives de son travail. Elle sera jugée, non seulement sur des critères de taille et de mensuration, mais aussi de charisme, de photogénie, d’élégance naturelle,…
http://indiasinsights.com/ : "J'ai créé ce blog afin de partager avec vous mes aventures dans le milieu de mannequinat, les castings, les coulisses des shootings ... Mais pas seulement ! " India
C’est quoi un modiste / un chapelier ?
Chapeau Céline Robert Hat design. Crédit photographie : Jorge Pacheco. |
Le chapeau est un accessoire de mode, symbole d’un certain raffinement. Jadis réservé aux élégantes parisiennes, il se démocratise et a désormais sa place dans la plupart des grands magasins et autres boutiques de mode. Tandis que le modiste crée et vend des chapeaux en pièce unique, le chapelier, plus souvent vendeur que fabricant, s’occupe des chapeaux en série. De sa conception à sa vente, un chapeau passe par de nombreuses étapes (moulage, bichonnage, garnissage,…) et peut demander, en fonction de sa forme et de sa complexité, plusieurs dizaines d’heures de travail. Il n’est pas rare que le modiste ou le chapelier travaille en collaboration avec une plumassière ou une fleuriste, qui élaborent des fleurs en tissu, des fruits, des oiseaux en tissu ou en plumes.
C’est quoi un patronnier-gradeur ?
Sur la chaîne de fabrication, le patronnier-gradeur intervient après le modéliste. Ce métier consiste à établir les tailles d’un vêtement à partir d’un modèle standard afin d’en réaliser les patrons. Pour cela, il doit calculer les rapports qui permettent de passer d’une taille à l’autre en adaptant les données d’un modèle. Il travaille soit manuellement, soit avec un logiciel informatique qui permet d’ajouter ou d’enlever parfois seulement quelques millimètres aux différentes parties qui composent un modèle : encolure, manche, etc. Pour les grandes séries, ce sont ensuite des milliers de vêtements qui seront fabriqués d’après le patron que le patronnier-gradeur aura mis au point : pas de place pour la moindre erreur !
C’est quoi un photographe de mode ?
Mariée, collection 2009, L’Américaine, Hélène Lajoinie / chapeau, Nelly Bichet. Crédit photographie : Jorge Pacheco. |
Allié des mannequins, des stylistes et de la presse écrite, le photographe est lui aussi l’un des acteurs incontournables du monde de la mode. Qu’il travaille en free lance ou pour une agence, il peut selon le contrat sur lequel il travaille, exercer avec plus ou moins de liberté sa créativité. Véritable artiste ou simple exécutant, le photographe de mode peut devenir parfois plus connu et respecté que les mannequins avec lesquels il travaille. Interrogés sur les difficultés de leur métier, les professionnels répondent qu’un bon photographe doit allier au talent le courage, la volonté, la créativité et la disponibilité… Notre « chouchou » Jorge.
C’est quoi un piqueur ?
Professionnel de la maroquinerie industrielle, le piqueur donne leurs formes aux objets et vêtements en cuir. Il intervient dans la chaîne de fabrication après le coupeur, son rôle étant d’assembler les différentes pièces. Il commence par vérifier les différents morceaux qu’il reçoit du coupeur avant de les composer, ce que l’on nomme le travail de table : il peut parer ou amincir le cuir afin de diminuer l’épaisseur des coutures. Le montage s’effectue ensuite par piquage (à la machine) et par collage.
C’est quoi un plisseur ?
Afin de réaliser un plissage impeccable, il est nécessaire de maîtriser des règles mathématiques et géométriques précises. Qu’il soit large, double, ample, rond, plat, plissé chevron ou plissé Watteau, le plissage se fait à la main dans la haute couture : le plisseur dessine un motif sur papier puis le reprend en relief dans un moule de carton à deux faces qui emprisonne le tissu. L’étoffe est ensuite étuvée à la vapeur dans un large four.
C’est quoi une plumassière / fleuriste ?
Bandeau Lady Amerst, sisal et plumes de faisan vénéré, Nelly Bichet. Crédit photographie : Jorge Pacheco |
Plumassière, un très joli mot pour un bien beau métier. Ce métier réclame de nombreux savoir-faire ainsi que la maîtrise de techniques très diverses. La plumassière (dont le travail consiste à savoir manier, traiter et arranger les plumes) et la fleuriste (qui crée et assemble les fleurs en tissu) travaillent souvent en collaboration avec d’autres corps de métiers, comme le styliste ou la modiste. Elles sont amenées à créer des boas de plumes, à composer des parures de fleurs destinées à orner des robes de soirée ou des capelines. Certaines plumassières et fleuristes travaillent à leur compte comme prestataires de services. La plupart, cependant, exercent leurs talents au sein des maisons de coutures ou dans les cabarets pour la confection et l’entretien des costumes de scène. La plumassière doit pouvoir identifier les plumes, savoir les traiter, les teindre et les assembler. Une plumassière fournit non seulement la haute couture, mais également le monde du music-hall, du théâtre et parfois du cinéma. La fleuriste réalise des compositions florales en tissu. Elle doit créer la fleur en découpant les pétales, en les teignant et en travaillant leur forme grâce à divers outils chauffés.
C’est quoi un retoucheur ?
Qu’il s’agisse d’un pantalon, d’une jupe à allonger, raccourcir, resserrer ou élargir, le retoucheur est devenu incontournable dans la plupart des magasins de prêt-à-porter voire de grande distribution. Alors que jadis les retoucheurs (ce sont souvent des femmes) œuvraient principalement dans les maisons de couture, il est devenu fréquent qu’ils possèdent aujourd’hui leurs propres boutiques tout en travaillant, comme prestataires de services, pour les boutiques de mode ou les grands magasins. Le retoucheur doit posséder, tout comme une couturière, une bonne connaissance des matières mais également des techniques de coupe, de mesure et de montage.
C’est quoi un sellier maroquinier ?
Sac Papillon, peau de crocodile orange et marron lisse, peau d’agneau noir, Antoine Bollée. Crédit photographie : Jorge Pacheco. |
Spécialiste du cuir, le maroquinier fabrique les objets de la vie courante : sac à main, valise, porte-monnaie, portefeuille, étui à clés, ceinture... Il en définit la forme, choisit le matériau et la couleur, puis réalise le modèle. Les morceaux de cuir, préalablement préparés sont coupés à la main ou à l’emporte-pièce. Ils sont ensuite assemblés en choisissant le plus beau pour l’extérieur. Les piqûres sont généralement faites à la machine mais certains ateliers du luxe pratiquent encore le « cousu main ».
C’est quoi un visuel merchandiser ?
Comment traduire au mieux l’image d’une marque dans l’aménagement de ce point de vente ? Quels seront le mobilier et la disposition adéquats pour aider les clientes dans leurs choix et susciter la vente ? Voilà le genre de questions auxquelles le visuel merchandiser doit répondre au quotidien. Son rôle tient à la fois de l’architecte d’intérieur et du spécialiste du marketing. Il intervient lors de la mise en place d’une boutique ou la réorganisation d’un grand magasin. Mais il ne se contente pas d’agir en amont ; il doit aussi établir un bilan sur les solutions qu’il a mises en places. En fonction de ces conclusions sur l’évolution des ventes, à lui de voir les modifications qui s’imposent. Une partie de son travail se passe donc sur le terrain, à observer l’attitude des consommateurs dans les différents points de vente. Au-delà de ces fréquents déplacements, il analyse panels et banques de données dans son bureau.
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