dimanche 1 mai 2011

Takashi Murakami, un artiste plasticien et sculpteur d'art japonais hors norme

Takashi Murakami, né le 1er février 1963 à Tōkyō, est un artiste plasticien et sculpteur d'art contemporain japonais. Il rêve d'abord de devenir réalisateur de dessins animés. Il s’inscrit en 1986 à un cours de peinture traditionnelle nihon-ga, située entre tradition picturale japonaise de l'époque Edo (1650-1868) et les références occidentales puis fait ses études à l'Université des Beaux Arts et de Musique de Tokyo, dans le département peinture, entre 1986 et 1993.
Takashi Murakami, D.R.
Il fonde le studio de production Hiropon Factory en 1995, rebaptisé depuis Kaikai Kiki Corporation, qui lui permet de soutenir le travail de plusieurs jeunes artistes, Chiho Aoshima, artiste japonaise, est ainsi parrainée par Murakami, mais aussi de produire et commercialiser des produits dérivés. Une sculpture de Takashi Murakami atteint un prix record de vente aux enchères en 2001 à New York, dépassant les 420 000 euros. Murakami collabore avec la marque de maroquinerie de luxe Louis Vuitton. Il conçoit pour la collection de l’année 2004, de nouveaux motifs alliant son univers à ceux de cette marque, en réinterprétant, tout en couleurs, les célèbres motifs de la marque de luxe et réalise deux courts-métrages animés.En 2007, il réalise l'habillage graphique de la pochette et artworks de l'album Graduation du rappeur américain Kanye West et réalise le clip « Good Morning ». Considéré comme l'un des chefs de file du néo-pop japonais dit Superflat, théorie dont il est le créateur, il revendique l'héritage de Warhol et du pop art américain, tout en analysant la manière dont l'art japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental. En septembre 2010, son exposition dans les Grands appartements et la Galerie des glaces du château de Versailles suscite la polémique.

Takashi Murakami à Versailles, photo Laura Heurteloup


Takashi Murakami à Versailles, photo Laura Heurteloup

 Sa démarche

Il crée des sculptures monumentales, peintures, papiers peints, et autres objets. Ses œuvres puisent directement dans l'imagerie manga japonaise, qui est détournée et amplifiée sur des thèmes où émergent des questionnements à première vue absents de l'aura kitsch et kawaii (« mignon » en japonais) des bandes dessinées japonaises.

Gigantic Flowerball, 2008, D.R

Il cristallise dans ses œuvres et ses projets, la nouvelle sculpture de Tokyo. Il est le représentant d'une génération imprégnée de l’imaginaire des mangas et des otakus. Au fil du temps, les personnages se mettent à grouiller sur différents supports en deux dimensions ou sont moulés, dans des formats divers, du minuscule au géant, en fibre de verre et peints (Hiropon, 1997). Ils prennent aussi la forme de ballons géants en plastique aux couleurs criardes et, gonflés à l’hélium, qui envahissent les espaces d’exposition (Mr.Dob, 1997).

My lonesome Cow-boy,Takashi Murakami. Il s’agit d’un jeune personnage comme on en voit beaucoup dans les mangas, faisant jaillir de son sexe un filet de sperme prenant l’arrondi et le virevoltant d’un lasso. D.R.

Il réfléchit particulièrement aux scénographies pour que « le public ait l’impression d’être entouré par une multitude de caméras, même s’il se trouve en face d’une seule et même image ». Une figure à grosse tête, Dobe (qui a pris aujourd’hui pour lui « valeur d’autoportrait »), revient de manière répétée (Dobe in the Strange Forest, 1999), de même que les personnages Kaikai et Kiki.

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