jeudi 30 décembre 2010

Pourquoi j'aime po...



 Pourquoi j'aime po le sport!
   par Patricia Chevalier



Bon les filles c’est bien de prêcher la bonne parole après les fêtes et de mettre nos lecteurs au sport. Il est vrai que les excès de bonnes chairs ont, pour sûr, quelque peu alourdie notre silhouette de rêve mais rien n’y fera. Moi définitivement, j’aime po le sport. Au risque de vous décevoir chers lecteurs, je ne ferai pas ma chroniqueuse de magazines féminins en vous vantant les mérites, certes au combien multiples du sport, car non vraiment moi avec le sport, il n’y a pas moyen… Et ce traumatisme remonte dès le plus jeune âge…

Je me souviens encore de la difficulté d’enfiler mon survêtement le lundi matin à 8 heures (ou pire mon maillot pour aller faire trempette dans une eau polaire…) dans un vestiaire glacial du collège ou du lycée. Et, dans les 5 minutes qui suivent, être obligée de courir dans la brume matinale, cheveux au vent d’abord et trempés ensuite… Et je ne vous parle même pas de mes doigts de pieds sauvés à maintes reprises in extremis. Il est vrai que dès 8 heures du matin, cette heure étant pour moi et mon horloge biologique une partie de la nuit, il était bon mais véritablement traumatisant d’appliquer le bon adage « mens sana in corpore sano ». C’était sans contexte, sacrifier sur l’autel de la forme mes minces allants pour l’activité physique… (Toutefois, je ne pense pas avoir été la seule sacrifiée, ça me rassure quelque peu...). Regardons les choses en face, il y avait quelque chose de contre nature dans ce rituel et combien d’entre vous me diront le contraire ? Concluons tout de go, c’était l’horreur ! Merci chers professeurs de sport…

Au vue de ce témoignage, on peut dire qu’on est pas partis sur de bonnes bases, le sport et moi. Mais je suis tenace, et je me suis dit « quand même, essayons dans un autre cadre » mais quand même, ça n’a pas été facile disons-le tout de go. Prenons-en un au hasard :
La tenue ! Qui a eu l’idée de faire les vêtements de sport ? Y avait-t-il des surplus de tissus après la Guerre qu’on arrivait pas à écouler ? Je trouve que la situation dure un peu quand même…Vous n’allez pas me dire que les micro-short des joggeurs sont des tenues imaginées par nos plus grands couturiers ? Et le jogging en pilou molletonné à l’intérieur… Je revois encore Lou Berry dans le film Vilaine s’adonnant au sport avec un jogging rouge, franchement ce n’est guère folichon.

Encore à la maison un dimanche avec votre moitié, habituée à vos frasques, ça passe encore. Mais sortir en public avec ! C’est inconcevable. Et les baskets ? Pas celles de ville que l’on porte avec un jean mode ! Non, non ! Celles de sport, les vraies, les grandes, les uniques… Je parle bien de celles pour être efficace… Et bien le but est largement atteint car dès qu’on les met au pied, on ruine tout pouvoir d’élégance. Je vous l’accorde, c’est confortable mais tout de même, c’est encore une bonne raison de ne pas faire de sport… Ou de lancer une nouvelle ligne vous me direz…. Mais passons et prenons un autre exemple…
La solitude dans les clubs de sport… Quand même, dites-moi, avez-vous déjà fréquenté un club de sport ? Moi, si ! Et je me suis sentie un peu comme un poisson hors de l’eau. Pétrie par le remords de glander sans vergogne et poussée par l’ambiance sociétale, par la nécessité de faire du sport pour faire gaffe à ses artères et afin de ne pas gâcher le cadeau de Noël de tante Gertrude (cette vieille vipère vous a soufflé qu’il était grand temps de vous y mettre au sport…) ; vous poussez la porte du club et vous tombez sur le gentil organisateur (appelé ici coach). Il vous prend immédiatement en main (ouf) et vous dit que pour vous le programme de remise en forme va être en 5 étapes (Y a-t-il un autre chemin pour les sportifs, les vrais, je m’interroge toujours ? ).

Bien vite, sur un vélo d’appartement déroulant devant vous un paysage assez synthétique de jeux vidéo digne d’un doom like, vous faites connaissance de la personne à côté de vous qui a pris quelques kilomètres d’avance. C’est quitte ou double : soit vous allez vous raconter vos misères et cette obligation de faire du vélo virtuel ou alors vous allez rencontrer un aficionados du club de sport qui va vous vanter les mérites de ce lieu, la sympathie du coin café et là, vous le savez, c’est net vous allez pas rester… Bon moi, c’est vrai j’ai craqué au bout de 4 séances (même pas franchi une étape, la honte !). Mais regardons les choses en face : quand même faire du vélo dans les rues du Mans c’est plus sympa et en plus je fais du sport sans m’en apercevoir… Et je ne parle même pas de la marche. Allez ok ok ! J’arrête, car disons le tout de go c’est bon de faire du sport quand c’est ni subi, ni obligé alors bon pour moi si vraiment il faut choisir ça sera vélo,  la marche pour aller au boulot et faire mes courses et la piscine avec une longue séance au jacuzzi, car je l’avoue pour moi sport rime avec détente.






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