lundi 28 février 2011

Les maladies féminines

Depuis le droit de vote accordé aux femmes, nous recherchons pour plus d'équité, à obtenir les mêmes droits et les mêmes possibilités que les hommes. Malheureusement, nous ne pouvons échapper à certaines maladies qu'ils n'auront jamais. En 2010,  52 600 femmes se sont découverts un cancer du sein, qui se situe en tête de la mortalité, avec 11 300 décès en 2010. Chaque année, de nouvelles campagnes de sensibilisation voient le jour nous incitant à consulter régulièrement un gynécologue afin de prévenir pour ne pas avoir à guérir. Mais il n'y a pas que le cancer... De nombreuses maladies sont typiquement féminines comme...


Tableau Nicolas Poussin, 1627 “Vénus (ou Nymphe) surprise par les Satyres” détail Musée de Zurich
La nymphomanie

Avant toutes explications, il nous faut décortiquer ce mot pour mieux en comprendre les origines. Le mot nymphomanie vient de nymphe, une divinité féminine de l'Antiquité gréco-romaine, personnifiant divers aspects de la nature et représentée le plus souvent sous les traits d'une jeune fille nue, et de manie, du latin mania signifiant folie. Même si l'éxagération chez la femme de son appétit sexuel existe depuis la nuit des temps, ce n'est qu'au XIXème siècle que la nymphomanie est considérée comme une maladie. Les solutions qui leur sont alors données sont très violentes. Certains médecins vont jusqu'à préconiser des excisions, des internements ou encore un bannissement de la société.

Mais la nymphomanie va beaucoup plus loin. Aujourd'hui reconnue comme un trouble psychologique, la femme atteinte n'arrive pas à assouvir son désir sexuel même lorsqu'elle multiplie les rapports. Il faut alors parler d'une conduite addictive au même titre que l'alcoolisme ou la toxicomanie qui rend totalement dépendant. Mais cette maladie ne semble concerner qu'un très petit nombre de femmes qui présente des troubles de la personnalité. Mais alors pourquoi entend-on souvent dire d'une femme "c'est une nymphomane"? Pour la simple et bonne raison, que le terme est rentré dans les mœurs pour définir une norme sociale et des valeurs morales d'une société. Une femme qui change de partenaires trop souvent, est facilement qualifiée de nymphomane sans pour autant en avoir les symptômes médicaux.

Les cancers : Chaque année en France, 42 000 femmes découvrent qu’elles sont victimes d’un cancer du sein, 4 500 d’un cancer de l’ovaire, 3 400 encore d’un cancer du col de l’utérus…

Le cancer du sein: Un cancer signifie la présence de cellules anormales qui se multiplient de façon incontrôlée. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein ou se répandre dans notre corps par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. La plupart du temps, la progression d’un cancer du sein prend plusieurs mois et même quelques années. Il existe différentes formes de cancer du sein : les invasifs, qui se propagent dans le tissu gras du sein, et les non invasifs qui touchent uniquement les canaux galactophores. Dans la plupart des cas, il est impossible de donner les raisons de son apparition, mais le corps médical connaît plusieurs facteurs risques comme la mutation des gènes transmises d'une génération à l'autre. Les symptômes les plus courants sont : la bosse au sein, des écoulements spontanés provenant du mamelon, une rétraction du mamelon, un changement d’apparence de la peau d’un sein ou encore un changement inhabituel de grosseur ou de la forme d’un sein... Pour prévenir ce véritable fléau, de nombreux médecins préconisent bien entendu la visite régulière chez un gynécologue mais également de bonnes habitudes de vie : arrêt du tabac, consommation minime d'alcool, des exercices physiques, une bonne alimentation.

La recherche permet chaque jour de nouvelles découverte pour faire reculer le cancer, D.R
Le cancer du col de l'utérus : Après le cancer du sein, il est l'un des plus fréquents des cancers de la femme.On compte tous les ans 23 nouveaux cas pour 100 000 femmes. Il survient chez la femme avant la ménopause le plus souvent. La partie superficielle du col de l'utérus est un épithélium. Le cancer du col de l'utérus est un épithélioma.Entre la partie extérieure du col (exocol) et la partie intérieure (endocol), existe une zone de jonction qui est la zone fragile où débute en général la cancérisation. L'épithélium se compose d'une couche superficielle et d'une couche profonde. Ces deux couches sont séparées par une formation histologique appelée lame basale. Lorsque la lame basale n'est pas touchée, seules les cellules épithéliales sont modifiées en surface ; il s'agit d'un épithélioma intra-épithélial ou épithélioma pré-invasif ou cancer au stade 0 ou cancer in situ.Lorsque les cellules cancéreuses ont perforé la lame basale et envahi le tissu conjonctif sous-jacent, il s'agit d'un cancer invasif. Il existe aujourd'hui deux vaccins pour prévenir les infections par papillomavirus, responsables du cancer du col de l'utérus : Gardasil® et Cervarix®. Depuis le 9 mars 2007, le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) et le Comité technique des vaccinations (CTV) recommandent la vaccination des jeunes filles de 14 ans contre les Papillomavirus Humain. Ce même avis recommande de proposer la vaccination également aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l'année suivant le début de leur vie sexuelle. Cependant, il est recommandé d'effectuer deux frottis par an. Cet examen est indolore, rapide et permet de prévenir le cancer à un stade où le traitement est efficace.


Le cancer des ovaires touchent 4500 femmes par an, D.R
Le cancer des ovaires : Le kyste ovarien est une tumeur généralement bénigne. Mais lorsqu'elle se révèle maligne, c'est un cancer de l'ovaire. On en diagnostique 4.500 par an en France et on déplore 3.500 décès annuels. L'échographie est le premier outil de diagnostic. Réalisée par voie abdominale ou par voie endovaginale, elle permet de déterminer la taille du kyste, sa forme, sa localisation, sa mobilité, son caractère uni ou bilatéral, sa consistance homogène ou hétérogène, liquide ou solide, l'épaisseur de la paroi ou encore l'existence éventuelle de végétations intrakystiques.En cas de suspicion d'un cancer de l'ovaire, l'intervention se fait par laparotomie (incision de la paroi abdominale). Pendant l'intervention, un prélèvement est analysé afin de confirmer la nature cancéreuse du kyste. Si tel est le cas, on procède à une ablation de l'utérus, des trompes et des deux ovaires. Cette chirurgie est souvent complétée par une chimiothérapie. Le cancer des ovaires est difficilement détectable tôt. Les symptômes apparaissent généralement lorsqu'il s'étend aux organes voisins (trompes, utérus) voire à d'autres tissus (abdomen, foie, intestin). Parmi les signes les plus souvent observés, citons un gonflement ou une tension de l'abdomen, une sensation de poids sur le ventre, des douleurs pelviennes et lombaires, des besoins impérieux d'uriner, des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, constipation, ballonnements…), des variations de poids, des troubles gynécologiques (troubles des règles, rapports sexuels douloureux), fatigue…



Turban Nouchka, Céline Robert, D.R.
Néanmoins, Céline Robert, designer textile chapeau, a créé la collection "Omamori". C'est un mot japonais qui revient à "porte bonheur". Ce sont les petits papiers que l'on accroche dans les arbres pour faire des voeux. Ici, c'est un voeu pour la santé. Cette collection est destinée à toutes les femmes qui ont besoin de se soigner par chimiothérapie. "C'est important qu'elles puissent trouver des turbans ou bonnets parfaitement étudiés pour être confortables, et redonner de l'élégance. Le rapport à la beauté est primordial dans l'énergie qu'il faut donner pour se soigner" explique Céline Robert. Des moments très difficiles à vivre... "Mais si mes turbans peuvent alléger la vie à ce moment là, c'est déjà du sens à mon travail".

Retrouver les collections de Céline Robert sur :
www.celinerobert.com



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