lundi 28 février 2011

Les sorties cinéma se mettent au diapason

Avec We Want Sex Equality, réalisé par Nigel Cole.
SORTIE LE 9 MARS


Affiche officielle, DR

We Want Sex Equality tiré d'une histoire vraie...
 
Nous sommes en 1968 à Dagenham dans la banlieue est de Londres. Un groupe de 183 ouvrières des usines Ford décident de se soulever et de réclamer les mêmes droits que les hommes, à savoir des salaires égaux. Pendant trois semaines, elles font grève, bravant ainsi leurs patrons américains. L'affiche du film est très représentative de ce mouvement, qualifié "l'armée des jupons" ("Petticoat army") par la presse, puisque le titre We Want Sex Equality fait référence aux banderoles que brandissaient les ouvrières devant le parlement. Déplacement et risque récompensés grâce à Barbara Castle alors secrétaire à l'emploi et à la productivité. Surnommée Battling Barbara, elle lutta pour le droit des femmes, et leur obtint une augmentation de leurs salaires et la création d'un projet de loi en 1969 pour l'égalité salariale.

Un film produit et réalisé par des hommes...


Tout commence avec le producteur Stephen Woolley. Un jour, il entend à la radio l'émission The Reunion"Cette histoire m'a fasciné, notamment parce que ces femmes étaient tellement innocentes et apolitiques au départ. Elles n'avaient pas de compte à régler. Elles voulaient simplement être traitées d'égal à égal. Pour elles, ce combat était avant tout une affaire de bon sens." Plus tard, il est rejoint par Nigel Cole. Qui mieux que lui pouvait comprendre cette histoire. Il a passé son enfance dans cette banlieue de Londres et comprenait très bien la psychologie de ses femmes.
qui donne la parole à des auditeurs ayant participé à un évènement du passé

Les protagonistes se souviennent...

Gwen Davis, 78 ans, Sheila Douglass, 74 ans, Eileen Pullan, 81 ans et Vera Sime, 76 ans furent au coeur de ce mouvement. Le film, elle l'ont vu cinq fois. We want to sexe egality c'est elles, leurs histoires, leurs combats et leur réussite. Ces drôles de dame ont trouvé l'adaptation très réussi et fidèle, même si certaines scènes furent ajoutées pour les besoins du scénario. Les premières minutes du film montrent les ouvrières qui travaillent en soutien-gorge. "Les bâtiments de l'usine étaient vétustes, on y gelait l'hiver et on cuisait l'été, mais nous étions bien trop pudiques pour travailler en sous-vêtements. Et puis, nous n'en aurions pas eu le droit!" C'est Eileen qui est la première à se rappeler son histoire et à en parler à la BBC. L'équipe du film c'est tout de suite emparée du contexte et des anecdotes qu'elle avait à raconter."On ne faisait pas un siège d'auto du début à la fin. Seulement des morceaux. certaines d'entre nous s'occupaient des finitions, c'était plus compliqué. Pour chaque couleur, il fallait changer la roue sur laquelle était enfilé le coton. C'était lourd et difficile mais on s'habituait."

LA BANDE ANNONCE :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19187573&cfilm=173154.html

DR
Ne manquez pas du même réalisateur, Calendar Girls sorti en 2003. Nigel Cole avait alors mis en scène des mamies lassées par la couture et la cuisine qui décidérent de poser nues pour récolter des fonds pour les leucémiques."Les deux films font la part belle à des femmes ordinaires qui se retrouvent imbriquées dans quelque chose qui les dépasse et les fait évoluer. Elles apprennent à gérer des situations auxquelles elles n'ont pas l'habitude d'être confrontées. Le ton de ces longs métrages est très proche. Mais les femmes de Dagenham sont vraiment différentes de celles de Calendar Girls."

LA BANDE ANNONCE: http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18356471&cfilm=33926.html


 
La source des femmes, réalisé par Radu Mihaileanu.
SORTIE le 2 NOVEMBRE

Radu Mihaileanu, le réalisateur, D.R

Radu Mihaileanu, le réalisateur du Concert travaille actuellement sur son cinquième long métrage, La source des femmes. En préparation depuis 8 ans, cette comédie dramatique tirée d'une histoire inspirée d'un fait divers turc se déroulera dans un petit village du Maghreb où Leila, une jeune femme d'une vingtaine d'année milite pour l'abandon de la corvée d'eau. Les hommes ne font rien, alors qu'elles, les femmes, assument la totalité des tâches. Leila propose de faire la grève de l'amour. Plus de câlins ni de sexe jusqu'à ce que les hommes construisent un conduit pour amener l'eau au village. Leila , incarnée par Leïla Bekhti (Tout ce qui brille) devra affronter les anciens du village qui brandissent la tradition pour expliquer la soumission. Mais la jeune femme se servira de son savoir et de sa propre connaissance du Coran pour se défendre. "Ce sujet me trottait dans la tête depuis longmptes explique Radu Mihaileanu, mais en tant que juif, j'avais un problème de légitimité à parler du Coran. Au point que je voulais juste écrire l'histoire puis la faire réaliser par un musulman et même par une femme musulmane." 

Le tournage a démarré en octobre 2010 dans un village situé à 50 km de Marrakech. Certains habitants ont d'ailleurs accepté de faire un peu de figuration pour les besoins du film. La source des femmes, qui sortira en novembre prochain est un véritable plaidoyer féministe pour l'égalité et la modernité.