dimanche 1 mai 2011

Les vitraux de la fonderie d’Antoigné présentés au Musée du vitrail de Curzay jusqu’au 30 septembre



« Instantanés de verre » est présentée au Musée du vitrail de Curzay jusqu’au 30 septembre 2011.

Si vous passez par Curzay, arrêtez-vous au Musée du vitrail, sis dans une ancienne église. Y sont présentés jusqu’au 30 septembre prochain, des maquettes et panneaux d’essai extraits du programme iconographique de la fonderie d’Antoigné (Sainte-Jamme-sur-Sarthe) réalisés par Stéphane Arrondeau et Michel Ducreux. LK Magazine adore !

Stéphane Arrondeau et Michel Ducreux ont créé, dans le même esprit que les portraits la fonderie d’Antoigné, un vitrail spécialement pour l’événement « 60 ans après… Robert Doisneau en Pays Mélusin ».

En 2011, la Communauté de communes du Pays Mélusin a décidé d’associer le vitrail, la photographie et l’art contemporain dans un parcours d’expositions qui célèbre le regard posé par le photographe Robert Doisneau, sur le Pays Mélusin au milieu du XXe siècle. Aussi, Stéphane Arrondeau et Michel Ducreux ont créé et offert au Musée de Curzay, dans le même esprit que les portraits la fonderie d’Antoigné, un vitrail spécialement pour l’événement « 60 ans après… Robert Doisneau en Pays Mélusin » qui aura lieu du 11 juin au 31 août 2011. Il s’agit d’un portrait du célébrissime photographe muni de son appareil photo. Dans ce musée, des vitraux de différentes époques sont également à découvrir.

Hommage à Doisneau

Suite à la fermeture de la fonderie d’Antoigné de Sainte-Jamme-sur-Sarthe en 1986, la commune a acheté les bâtiments restant sur le site, dont l’ancien réfectoire afin de faire perdurer la mémoire des ouvriers qui ont œuvré sur le site. Depuis ce rachat, c’est l’association des Fondeurs d’Antoigné qui anime ce lieu, devenu un musée.

une présentation qui suscite la curiosité… L’envie de venir découvrir l’intégralité du programme iconographique à Sainte-Jamme-sur-Sarthe.

L’association et la commune de Sainte-Jamme-sur-Sarthe ont souhaité que des vitraux retracent l’histoire du site. Le projet a été confié à Stéphane Arrondeau et Michel Ducreux. Il a débuté en janvier 2007, concernant cinq fenêtres. Un « challenge » réussi pour ce duo qui a, au final, réparti près de cent portraits et autant de scènes de la vie quotidienne sur 148 panneaux, soit 50 m2 de vitraux. Quatre couleurs de verre ont été utilisées (deux bleus, vert et jaune). Les visages sont traités de différentes façons : dessin, photographie, mi-dessin / mi-photographie. « Il fallait que « la gueule » en question représente l’ensemble d’une corporation » explique Stéphane Arrondeau.

détail d’un vitrail à la fonderie d’Antoigné

L’auteur des maquettes est Stéphane Arrondeau, historien et verrier. Après avoir découvert le site industriel de Sainte-Jamme, il s’est inspiré de cette phrase de Nietzche : « […] c’est seulement quand l’histoire supporte d’être transformée en œuvre d’art, de devenir et produit de l’art, qu’elle peut conserver des instincts ». Il a ensuite fait des recherches historiques et a longuement dialogué avec les anciens fondeurs pour appréhender les aspects essentiels des différents métiers de la fonderie, le contexte social, le travail des femmes,… Avant de passer à la phase de création à proprement parler, Stéphane Arrondeau a procédé à des recherches picturales et chromatiques. Ces vitraux, aux deux niveaux de lecture (vertical et projection au sol) sont à observer à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment, avec des jeux de lumière en fonction des saisons.

détail d’un vitrail à la fonderie d’Antoigné

Des portraits… à couper le souffle !

Michel Ducreux, peintre et maître-verrier, a installé son atelier à la sortie de La Flèche, sur la route d’Angers, au lieu-dit « La Mottaie » il y a plus de trente ans. Il fait partie du syndicat des verriers et se forme régulièrement aux nouveaux savoir-faire, en participant à des stages de peinture, et d’autres consacrés à la technique chimique du vitrail, l’altération du verre, le collage des verres ou encore au procédé de dessin des vitraux du XIXe siècle. La grosse majorité de ses chantiers concernent la restauration de verrières, essentiellement celles du XIXe siècle, dans des édifices religieux ; pour le reste, il s’agit de créations pour les particuliers et de plus en plus de collaborations avec des artistes pour des églises de notre département depuis son travail à Sainte-Jamme. 

La réalisation des cinq fenêtres de l’ancienne fonderie d’Antoigné a été pour Michel Ducreux un véritable émerveillement au quotidien devant sa palette de grisailles ou à la sortie du four, mais aussi une très belle collaboration avec l’auteur des maquettes, Stéphane Arrondeau, une nouveauté pour le peintre-verrier fléchois qui n’avait jamais travaillé à partir de dessins d’artistes. « Si dans cet ensemble de vitraux, Stéphane a fait des clins d’œil à une quarantaine d’artistes, pour les portraits, il a choisi de faire référence à Cocteau, le premier à réaliser des autoportraits mi-photographié / mi-dessiné, à Magritte, concernant la silhouette de Chappée, aux gravures de Dürer quant à la façon de dessiner les cheveux ou encore à Antonin Artaud, pour les visages torturés » souligne Michel Ducreux. « Concernant la réalisation des visages « photographiés », j’ai utilisé la méthode traditionnelle plutôt que la sérigraphie, c’est-à-dire une grisaille noire (méthode médiévale) posée au pinceau »… Et le résultat est bluffant.

détail d’un vitrail à la fonderie d’Antoigné

Pratique : « Instantanés de verre », du 15 avril au 30 septembre 2011 – 6 route de Sanxay – 86600 Curzay-sur-Vonne. Ouvert tous les jours sauf le mardi. Visite libre 10h-12h30 (dernier visiteur à 11h45) / Visite guidée à 14h30 et 16h30 / www.musee-du-vitrail.com
La fonderie d’Antoigné – ZI d’Antoigné – 72380 Sainte-Jamme-sur-Sarthe – 02 43 27 46 43 / fondeursdantoigne@orange.fr






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