LK Magazine est très chanceux. Dès sa création, deux femmes de talent ont cru en ce mensuel en ligne. Quoi de plus évident que de les rencontrer en « notre » mois de la femme. Il s’agit de Marie-Adélaïde Dumont de la Librairie Doucet, qui nous offre une sélection pointue d’ouvrages relatifs au thème du mois depuis décembre 2010 ainsi qu’un programme de conférences avec un plateau d’auteurs « haut de gamme ». Un grand merci aussi à Bénédicte Baldet, graphiste, qui, spontanément, a « offert » le visuel de LK Magazine. Rencontres avec deux femmes de caractère…
Marie-Adélaïde Dumont – Librairie Doucet
En ce mois de la femme, comment échapper à Marie-Adélaïde Dumont, qui gère de main de maître, avec son mari Olivier, la Librairie Doucet depuis 2005.
Marie-Adelaïde Dumont, Photo Karine Bergeot |
A vrai dire, je (Karine) n’ai pas osé demander l’âge de Marie-Adélaïde… mais lorsqu’elle m’avoue que le couple a quatre enfants (et bientôt un second petit-enfant), et que le plus jeune a 26 ans… Quelle belle femme… et surtout quelle classe ! Je me rends compte que nous avons les mêmes centres d’intérêt au niveau de la lecture… Plutôt les auteurs du XIXe siècle. Les coups de cœur de Marie-Adélaïde sont La Chartreuse de Parme de Stendhal et Madame Bovary de Flaubert… Moi, c’est plutôt Au bonheur des dames de Zola ! Mais ça colle… De toute façon, j’apprécie plus que tout cette librairie d’un nouveau genre, un lieu convivial autour du livre.
« La chance d’une seconde vie »
« Pour moi, la lecture est une passion depuis que je suis toute petite » introduit Marie-Adélaïde Dumont. « J’ai travaillé dans la communication et le marketing dans une banque, mon rêve était de gérer une petite librairie, avec un salon de thé ». Marie-Adélaïde et Olivier ont finalement changé d’objectif : monter un projet en couple. Parisiens d’origine, ils ont choisi Le Mans car, en 2005, la Librairie Doucet était en vente. C’est donc « en jeune couple sans enfant » qu’ils ont posé leurs valises au Mans, ou plutôt à la campagne pour « recevoir toute notre petite tribu » poursuit Marie-Adélaïde. « Nos enfants ont été bluffés par notre projet et sont à 100% derrière nous ». Les deux libraires sont désormais à la tête d’une équipe de 24 personnes, qu’ils ont suivies avant d’insuffler leur style. Et depuis lors, que de chemin parcouru !
Désacraliser la librairie
Finie l’image de la librairie poussiéreuse… Doucet est conviviale, « on ne vient pas chez nous pour acheter à tout prix, c’est un lieu de flânerie et d’échanges » continue Marie-Adélaïde. Des travaux importants d’aménagements ont été réalisés, dont un restaurant / salon de thé au premier niveau du magasin. Cet espace chaleureux est également un lieu d’expositions, et est utilisé pour recevoir les invités de l’actualité littéraire nationale. « Nous avons beaucoup de chance, car les éditeurs nous font confiance », ce qui permet un très beau plateau et de fabuleuses rencontres.
Depuis septembre, les derniers samedis de chaque mois de 15 heures à 16 heures, notre amoureuse de la littérature anime, à partir de 5 ou 6 livres, le café bouquin, en partenariat avec France Bleu Maine. « Ce concept a pour but de réunir les passionnés de lecture qui souhaitent partager leurs derniers coups de cœur… et coups de griffe ! ». Cette rencontre permet à chacun de s'exprimer sur le livre de son choix, à tous de réagir ou d'écouter en dégustant un café. Un service original et gratuit a été imaginé par « notre équipe pour améliorer l'accès au livre, Mon libraire à domicile ». Sans aucun engagement, ce Webservice original offre l'accès gratuit au conseil et à l'expertise d'une équipe de vrais professionnels, et « pas des robots ou des liens plus ou moins sponsorisés pour identifier le ou les ouvrage(s) qu'il vous faut… même si vous n'en connaissez que la couleur ou le thème ! ». Concernant le livre numérique, il « est un moyen de lecture qui ne doit pas être cantonné à internet. Ici, nous avons une console pour choisir les livres ». Marie-Adélaïde voue une véritable passion à sa famille et à son métier. Ce dernier lui demande une énergie folle, « mais il est nécessaire de garder l’enthousiasme » conclut-elle.
Pratique : 66, avenue du Général de Gaulle - 72000 Le Mans - Tel : 02 43 24 43 20 - Fax : 02 43 24 96 62 - http://www.librairiedoucet.fr. Heures d'ouverture : du lundi au samedi de 9 h à 19 h. Presse : de 7h30 à 19h. Restaurant : fermé le lundi. La sélection d’ouvrages de la librairie Doucet et le programme des rencontres est à consulter sur LK Magazine.
Bénédicte Baldet – Graphiste free-lance
Merci à Bénédicte de nous avoir offert notre visuel. Il faut préciser que nous sommes amies. « Je me suis amusée, c’était sans prétention… Et je crois en votre magazine ! » se plaît–elle à dire .
Bénédicte Baldet, Photo Karine Bergeot |
Cette Parisienne d’origine va bientôt fêter ses 38 printemps. Elle a un point commun avec Marie-Adélaïde Dumont : la littérature. « Je dévore les livres » précise-t-elle, « plutôt les romans historiques, mais j’aime aussi tout ce qui touche à l’art, qu’il s’agisse de Renaissance et de contemporain, notamment les affichistes, designers et suis fan d’un graphiste anglais, Nevil Brody ». Elle peint, ce qui est loin d’être négligeable quand on exerce le métier de graphiste. Diplômée d’un BT dessinateur-maquettiste, en 1993, de l’école d’Arts graphiques Elisa Lemonnier, elle a fait le choix de se perfectionner grâce à une formation en alternance proposant des cours de PAO, théoriques et artistiques à l’école Eugénie Cotton, à Montreuil.
La culture avant tout…
En 1995, elle devient formatrice dans un lycée professionnel et technique à Amiens pour des CAP et demandeurs d’emploi. « Ca m’a énormément apporté et j’aimerais beaucoup renouveler l’expérience » poursuit cette passionnée d’art, « j’apprécie transmettre mon savoir, c’est à la fois gratifiant et enrichissant ». A cette époque, il est vrai que les formateurs en graphisme se faisaient rares… c’était le tout début ! A partir de 1996, elle signe un contrat, en tant que maquettiste avec Rebondir, mais en 2001, ce magazine a du plomb dans l’aile, et Bénédicte part avec une clause de cession, « correspondant à la période où je suis arrivée au Mans pour suivre « ma moitié » mutée en Sarthe ». Elle a vécu une période de chômage avant d’être embauchée chez West Info, avant de rencontrer David Dordain, « à qui j’ai façonné un visuel pour l’entreprise Pixel ». C’est à partir de là que la graphiste a commencé à voler de ses propres ailes, en partageant un local avec David Dordain et un photographe… Et depuis 2006, elle travaille vraiment en solo, chez elle, « ce qui est génial car je n’ai pas la contrainte du salarié, mais je me sens parfois isolée ».
Bénédicte lors d'un concert Batucada, Photo Karine Bergeot |
« La diversité est essentielle dans ce métier »
Bénédicte, vous l’avez compris, apprécie plus que tout le domaine culturel, mais elle a besoin de diversité et avoue aimer « travailler pour des associations et artisans… C’est une vraie complémentarité ». Son leitmotiv : l’amitié et l’amour, « j’aime partager des choses profondes avec les gens, c’est ma stimulation quotidienne… et ça me booste dans ma créativité ». Hormis la littérature et l’art, elle est fan de musique festive et pratique la Batucada (percussions brésiliennes) à la MJC Ronceray… Un accomplissement, puisque quand elle était petite, elle rêvait de faire de la batterie… Et, elle est aussi incollable dans le domaine du cinéma. Elle fait partie des rencontres qui vous font perdre « la boule » ! Moi, je dis « Bravo pour la créativité ! ». Bon vent à toi…
Pratique : 48 rue des Terrasses – 72000 Le Mans – 02 43 75 87 19 / 06 62 76 57 14 – b.baldet@gmail.com / www.baldet.eklablog.fr
1 commentaire:
hé bien bravo à elle! cela donne envie de travailler avec des gens comme ça!
karhiboo
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