Casting Mère-Fille, Comptoir des Cotonniers
C’est en 1997 que la boutique toulousaine Comptoir des Cotonniers a lancé son célébrissime « Casting Mère-Fille »… qui n’a pas pris une ride !
Castings 2007, D.R. |
«Lorsque la directrice de création s'est rendue compte que mères et filles faisaient leur shopping ensemble dans notre boutique, elle a compris qu'on pouvait les rendre encore plus proches » explique Bénédicte Jean, responsable de la communication au Comptoir des Cotonniers. « Elle a alors demandé à ces clientes mères / filles de poser pour l'objectif au lieu de faire appel à des mannequins anonymes pour présenter nos modèles ». Moins d'anonymat et la certitude que chacune se reconnaisse dans ce concept.
Le casting
Haineault Doris-Louise, Fusion mère-fille, s'en sortir ou y laisser sa peau, Éditions PUF, 110 pages
Retrouver l’article « Dans une relation mère-fille fusionnelle, on est un double ou rien » de Doris-Louise Haineault, psychanalyste, en cliquant sur ce lien :
Le casting spécial LK Magazine
Nous aimons plus que tout nos mamans, Josette & Isabelle… Quoi de plus naturel que de les mettre en lumière en ce mois de la femme !
Et nous aussi, nous poussons la porte des boutiques de fringues avec elles… Et nous nous conseillons mutuellement… Du pur bonheur !
Nous vous les présentons à travers un « Regards croisés »
Isabelle & Laura
Une chose est certaine… Isabelle ne peut renier sa fille Laura. Elles sont toutes les deux blondes, souriantes, très « en vogue » et débordantes d’énergie. Leur complicité Mère-Fille se décrypte dès la première rencontre… à la première seconde !
Pour ce « Regards croisés », Isabelle s’est dévoilée à Karine, et Laura, à Josette.
Isabelle est la maman de Laura (23 ans) et de Samuel (19 ans). Âgée de 49 ans, elle s’épanouit dans sa vie de femme, de maman et dans son métier touchant à divers domaines de l’esthétique.
Cette responsable régionale pour la société Auriège, également responsable d’une équipe d’esthéticiennes à domicile, travaille d’arrache-pied depuis 1987, encouragée par Gilles, son mari, et ses deux enfants qui comptent plus que tout pour elle.
Laura (24 ans) et Isabelle sa maman (49 ans), photo Samuel Heurteloup |
Isabelle à Karine
Karine : Etes-vous une femme engagée ? Pourquoi ?
Isabelle : Oui bien sûr ! Et dans tous les domaines. L’engagement est souvent associé aux milieux professionnels, associatifs et politiques mais je pense qu’il est aussi important de l’être personnellement à tous les moments de sa vie familiale. J’essaie d’aller jusqu’au bout des choses tout simplement !
Karine : Laura est votre premier enfant.
Comment avez-vous vécu cette naissance ? Souhaitiez-vous un garçon ou une fille ?
Qu’en pensez-vous aujourd’hui ?
Isabelle : Merveilleusement bien ! Et pourtant, de part ma profession je n’ai pu m’arrêter que quelques jours avant l’accouchement. Une naissance qui d’ailleurs ne s'est faite naturellement. Laura se présentait en siège, il a donc fallu me faire une césarienne. J’ai vécu mon accouchement via un petit écran de télévision qui me transmettait ce qui se passait. Pour Laura, je ne voulais pas savoir s’il s’agissait d’un garçon ou d’une fille, pour Samuel également mais le médecin a laissé échapper le résultat par erreur. Je ne souhaitais qu’une chose, que mes enfants soient en bonne santé à la naissance.
Karine : Une de nos rubriques évoque « Les femmes allaitantes ». Avez-vous choisi ce mode pour nourrir vos enfants. Pourquoi ?
Isabelle : Oui pour les deux. Je voulais privilégier l’allaitement pour leur santé et pour favoriser la complicité. Mais je ne l’ai fait que peu de temps, un mois environ puis j’ai commencé à alterner avec le biberon au moment de la reprise du travail.
Isabelle : Très simple. Petite, Laura était très calme, très facile, un peu secrète mais surtout très timide. Elle n’osait pas rentrer dans une boulangerie pour acheter une baguette de pain alors que je l’attendais dans la voiture à deux pas. C’était un vrai petit soleil, toujours très gaie, joueuse et souriante, encore aujourd’hui, il est rare qu’elle soit de mauvais humeur. Elle adorait aller à l’école et n’avait aucune difficulté, mais le collège fut une toute autre histoire. Enfant, nous avons toujours essayé de les intéresser au maximum à des choses différentes. Même si nous n’avions pas beaucoup de temps, nous arrivions à trouver des moments pour leur faire partager nos goûts musicaux, notre passion, la danse… Par exemple, je ne voulais pas qu’ils mangent à la cantine les midis. Je les attendais à la sortie de l’école pour passer un déjeuner à discuter et à échanger. Nous sommes toujours beaucoup sortis en famille. Tous les mercredis, je les emmenais à la Médiathèque Louis Aragon, plusieurs soirs par mois nous fréquentions les salles de spectacle… Nous avons aussi beaucoup voyagé surtout en Europe … Nous avons passé des moments extraordinaires en famille.
Laura en décembre 1988 |
Karine : Et l’adolescence ?
Isabelle : Laura a toujours eu un caractère fort et comme beaucoup d’adolescents elle a eu besoin à un moment de se réaliser, de rejeter notre éducation et les règles établies. Nos métiers à mon mari et moi ont toujours été très prenants, elle a donc eu quelques soucis pour trouver sa place. Je me suis retrouvée confronter à une adolescente qui gardait les choses pour elle.
Karine : Êtes vous fière de Laura, de ce qu’elle est devenue, de ses choix professionnels et amoureux, de la femme qu’elle est aujourd’hui ?
Isabelle : C’est une belle question ! Oui vraiment très fière. Comme je le disais, enfant elle était très timide, elle a passé son BAFA, s’est confrontée au milieu de l’animation et a énormément changé. Il y a 10 ans elle envoyait son frère chercher le pain à sa place par timidité, … maintenant elle intervient en direct à la radio, que de changements pour notre plus grand plaisir. Mais je pense que ce caractère, qui nous a posé problème à l’adolescence et cette indépendance lui servent aujourd’hui, lui permettent d’évoluer et de s’engager. Quant à ses choix professionnels, je me plais à penser qu’ils ont un lien étroit avec ce que nous lui avons transmis. Nous n’avons jamais eu de grosses surprises avec ses relations amoureuses, nous avons respecté ses choix mais nous ne nous sommes jamais privés de lui faire partager notre avis sur la question.
Karine : A quelle fréquence vous voyez-vous ?
Laura en 1992 |
Isabelle : Laura a validé son Master en septembre dernier. Elle vient tout juste de trouver un emploi en Sarthe, au Mans. En attendant qu’elle puisse avec son ami, Grégory ,assumé un appartement et toutes les charges qui incombent, nous cohabitons. Nous nous voyons donc tous les jours, mais elle comme moi, nous avons hâte de retrouver notre intimité afin de vivre des moments ensembles qui ne soient pas liés à la vie quotidienne.
Karine : Avez-vous « vos » moments privilégiés « entre filles » ? Quels sont-ils ?
Isabelle : Nous avons toutes les deux envie d’en avoir plus, mais nous manquons de temps, nos emplois du temps sont assez chargés. Mais nous arrivons tout de même à partager un film, un roman, une pièce de théâtre ou une exposition de temps en temps. Nous avons les mêmes goûts ce qui facilitent les échanges et les rend très intéressants. Laura n’hésite pas à me tenir au courant de l’actualité culturelle et à me conseiller des sorties !
Karine : Que pensez-vous de ces campagnes publicitaires vantant la complicité Mère-Fille ? Faites-vous votre shopping mode ensemble ? Allez-vous dans les mêmes boutiques ? Sollicitez-vous l’avis l’une-l’autre lors d’un essayage ?
Isabelle : Je pense qu’il est bien pour une mère de conserver une ouverture d’esprit sur la mode d’une génération qui avance vite et réciproquement… Nous le voyons avec l’essor du vintage, je suis même sûr que certaines de mes anciennes tenues, conservées dans le grenier de mes parents plairaient à Laura. Il nous arrive parfois de piquer dans l’armoire de l’autre quelques accessoires, une veste, un foulard… Mais j’ai toujours veillé à conserver ma place de mère, à ne pas m’habiller comme ma fille, ce qui ne l’empêche pas de me conseiller des pièces sympas que je n’oserais pas porter en temps normal. Comptoir des cotonniers à travers sa campagne montre, à mon sens, que leurs collections peuvent plaire à plusieurs générations sans pour autant noyer leur personnalité.
Karine : Quelle relation avez-vous avec Samuel ?
Isabelle : Ma relation avec Samuel est différente car il n’a pas le même caractère que sa sœur. Je ne le mets pas en garde sur les mêmes choses et nous n’avons pas les mêmes sujets de discussion.
Karine : Comment envisagez-vous l’avenir ? Et l’évolution de cette complicité avec Laura ?
Isabelle : J’espère que nous allons conserver la relation que nous avons aujourd’hui. La famille est une valeur que nous tâchons de faire perdurer et de transmettre à Laura et Samuel. Nous aimons passer de bons moments ensembles et quand ils arrivent, les fous rires vont bon train. Nous souhaitons tout simplement conserver et solidifier ce que nous avons construit.
Laura à Josette
Josette: Avez-vous des traits de caractères, des goûts communs ?
Laura: Malgré ce que nous pouvons dire parfois, nous avons plus de goûts et de traits de caractère en commun que nous voulons bien l'avouer. Maman a toujours été beaucoup investie dans sa vie professionnelle et je le suis également même parfois trop. Dans ce domaine, nous aimons que les choses soient bien faites. J'ai hérité de son fort caractère et de son envie de mener tout de front.
Laura: Malgré ce que nous pouvons dire parfois, nous avons plus de goûts et de traits de caractère en commun que nous voulons bien l'avouer. Maman a toujours été beaucoup investie dans sa vie professionnelle et je le suis également même parfois trop. Dans ce domaine, nous aimons que les choses soient bien faites. J'ai hérité de son fort caractère et de son envie de mener tout de front.
Josette: Pratiquez-vous des activités communes ?
Laura: Nous allons beaucoup aux musées, voir des spectacles de théâtre ou des concerts de musiques classiques. La littérature nous rapproche aussi. Nous adorons lire. Il nous arrive très souvent de nous conseiller des ouvrages qui nous ont touché. Je viens de terminer La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, qui je suis sûre va beaucoup lui plaire. Je n'ai pas hésité à le lui glisser dans sa table de nuit. Et comme nous connaissons nos goûts, nous savons que l'une ou l'autre ne sera jamais déçue d'un conseil. Dernièrement, je suis allée voir Le discours d'un roi sur les vives recommandations de mes parents, je leur ai fait confiance sans aucune hésitation et j'en suis ressortie époustouflée...
Laura: Nous allons beaucoup aux musées, voir des spectacles de théâtre ou des concerts de musiques classiques. La littérature nous rapproche aussi. Nous adorons lire. Il nous arrive très souvent de nous conseiller des ouvrages qui nous ont touché. Je viens de terminer La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, qui je suis sûre va beaucoup lui plaire. Je n'ai pas hésité à le lui glisser dans sa table de nuit. Et comme nous connaissons nos goûts, nous savons que l'une ou l'autre ne sera jamais déçue d'un conseil. Dernièrement, je suis allée voir Le discours d'un roi sur les vives recommandations de mes parents, je leur ai fait confiance sans aucune hésitation et j'en suis ressortie époustouflée...
Josette: Quand tu as une décision importante à prendre, demandes-tu l'avis de ta maman ? Si oui, tiens-tu toujours compte de son avis ?
Laura: Adolescente, je n'aimais pas ou plutôt n'arrivais pas à demander de conseils à maman, je voulais me débrouiller et assumer mes choix seule. Aujourd'hui, je me confie davantage. Elle a toujours su quand j'avais quelque chose d'important à lui dire et que je n'osais pas. Mon visage reflète mes états d'humeur. Je n'ai donc pas besoin de prononcer un mot qu'elle me demande déjà "Qu'est ce qui ne va pas? Quelque chose te tracasse?". Je lui parle plus facilement qu'avant, peut-être parce que j'ai muri, que je grandis et que je comprends des choses dans sa vie de femme que je ne vivais pas étant adolescente.
Laura: Adolescente, je n'aimais pas ou plutôt n'arrivais pas à demander de conseils à maman, je voulais me débrouiller et assumer mes choix seule. Aujourd'hui, je me confie davantage. Elle a toujours su quand j'avais quelque chose d'important à lui dire et que je n'osais pas. Mon visage reflète mes états d'humeur. Je n'ai donc pas besoin de prononcer un mot qu'elle me demande déjà "Qu'est ce qui ne va pas? Quelque chose te tracasse?". Je lui parle plus facilement qu'avant, peut-être parce que j'ai muri, que je grandis et que je comprends des choses dans sa vie de femme que je ne vivais pas étant adolescente.
Josette: Aurais-tu souhaité exercer le même métier que ta maman ?
Laura: La vie professionnelle a quelque chose d'excitant à condition de faire un métier qui nous plaît profondément. Je n'aurais pu faire son métier car je dois avouer que l'esthétique n'est pas trop ma tasse de thé.
Laura: La vie professionnelle a quelque chose d'excitant à condition de faire un métier qui nous plaît profondément. Je n'aurais pu faire son métier car je dois avouer que l'esthétique n'est pas trop ma tasse de thé.
Josette: Qu'est-ce tu aimes chez ta maman... Et qu'est-ce que tu n'aimes pas ?
Laura: Sa façon de s'habiller... Le style femme d'affaire, indépendante et bien dans ses baskets. Je me souviens que plus jeune je la voyais partir en tailleur avec chaussures et bijoux assortis. Avec le temps, elle a commencé à opter pour des tenues plus "cool" et moins strictes, et elle le porte bien. J'ai toujours admiré sa force de caractère, et sa capacité à remonter la pente quelques soient les épreuves. Elle sait motiver ses troupes en trouvant les mots appropriés à chaque personnalité. Je ne l'ai vu que très rarement malade et quand c'était le cas, elle ne s'arrêtait pas pour autant. Mais j'aimerais parfois qu'elle fasse plus attention à elle, qu'elle se repose, qu'elle prenne du temps pour elle et moins pour son travail et sa famille... Qu'elle puisse souffler!
Laura: Sa façon de s'habiller... Le style femme d'affaire, indépendante et bien dans ses baskets. Je me souviens que plus jeune je la voyais partir en tailleur avec chaussures et bijoux assortis. Avec le temps, elle a commencé à opter pour des tenues plus "cool" et moins strictes, et elle le porte bien. J'ai toujours admiré sa force de caractère, et sa capacité à remonter la pente quelques soient les épreuves. Elle sait motiver ses troupes en trouvant les mots appropriés à chaque personnalité. Je ne l'ai vu que très rarement malade et quand c'était le cas, elle ne s'arrêtait pas pour autant. Mais j'aimerais parfois qu'elle fasse plus attention à elle, qu'elle se repose, qu'elle prenne du temps pour elle et moins pour son travail et sa famille... Qu'elle puisse souffler!
Josette: Avez-vous des points de désaccord ? Lesquels ?
Laura: Bien entendu, comme toutes les mères et leurs filles. Nous ne sommes pas de la même génération et cette différence se reflète dans nos relations, ce qui ne nous empêche pas de bien nous entendre. Nous n'avons pas la même façon de vivre, je suis moins à cheval sur ce qui concerne le quotidien. Le rangement et l'organisation ne sont pas mon fort, et je ne retrouve rien quand tout est à sa place. Alors que maman aime bien que les choses soient en ordre... Nous avons chacune nos caractères. L'essentiel est que nous respections l'espace de l'autre et que nous nous sentions bien quelque soit notre façon de fonctionner.
Karine & Josette
La première fois que j'ai rencontré Karine et sa maman j'y ai vu beaucoup de partage et d'écoute. Josette fait partie intégrante de la vie de sa fille. Elle s'occupe avec amour de son petit-fils Sacha et il m'est souvent arrivé de les voir tous les trois lors de vernissages. Karine me parle souvent de sa maman et il n'est pas une semaine sans qu'elles se retrouvent. Pour ce regard croisé, Karine s'est confiée à Isabelle et Josette à Laura.
Karine à Isabelle
Karine (38 ans) et sa maman Josette (64 ans), photo Mickaël Bergeot. |
Isabelle: Quelles valeurs t'a transmis ta maman?
Karine: Les deux qui se détachent sont l'amour et le respect.... Commençons par le respect, c'est celui des autres, mais aussi celui de moi, et tout ce qui va avec. En vrac : être à l'écoute d'autrui et lui venir en aide dans la mesure de mes possibilités ; ne jamais me négliger, même lorsque je traverse des moments difficiles... Concernant l'amour, je sais que j'ai été une petite fille très aimée par mes parents... Et même à 38 ans, je le suis encore ! Ce qui fait aujourd'hui de moi une vraie sentimentale, parfois trop... Surtout depuis que je suis devenue maman... Tout me touche ! Quand on me dit "Je t'aime", je suis super émue... A chaque fois ! Même si je ne suis pas forcément démonstrative.
Isabelle: Quels moments partagez-vous ensemble?
Karine: Nous avons nos vrais moments "Mère-Fille", au cours desquels nous échangeons énormément et sur tout, tout en faisant les boutiques de fringues, les expos ou encore assises autour de tables de bars et restaurants. Il y a aussi les moments en famille, car nous sommes une vraie famille soudée... Et puis les moments à trois, avec Sacha, mon fils. Maman est très présente pour lui... C'est vraiment une mamie géniale !
Isabelle: T'as-t-on déjà dit que tu ressemblais à ta maman?
Karine: Bien évidemment, et je suis flattée ! On m'a aussi dit que je ressemblais à mon papa... Et là aussi, ça me flatte. Je les aime tellement tous les deux...
Isabelle: Ta maman était institutrice, cela t'a-t-il posé des problèmes à l'école?
Karine: C'est plutôt l'inverse... A l'école primaire, j'étais très bien dans mes baskets... Trop bien même ! Et j'étais une petite peste. Elle évitait régulièrement ses collègues (donc mes instituteurs) de peur d'avoir des remarques concernant mon comportement en classe. Elle n'a jamais souhaité nous faire la classe, à mon frère et à moi... Et j'imagine qu'elle a eu raison, car les rôles de maman et enseignante sont différents.
Isabelle: A travers ta maman, qu'as-tu appris d'essentiel sur les femmes?
Karine: Être indépendante est primordiale pour une femme. Ni elle ni moi ne sommes pro féministes, mais il est essentiel de penser ce que l'on veut, de s'assumer, d'avoir ses petits instants d'intimité, même si on vit en couple et qu'on est une maman...
Isabelle: Quand tu es devenue maman, as-tu ressenti le besoin demander des conseils à ta maman?
Karine: Pas vraiment. Lorsque j'étais enceinte, nous avons bien évidemment beaucoup échangé, mais certainement pas sur la manière d'élever un enfant, étant conscientes toutes les deux que l'éducation d'un enfant se fait au "feeling", et puis il s'agissait d'un bébé "nouvelle génération". Comme je le disais dans une précédente réponse, elle est très présente pour Sacha (leçons, foot... et surtout ils se donnent mutuellement beaucoup d'amour), mais c'est toujours moi qui décide pour lui. Elle reste sa mamie !
Karine: Je la trouve belle, elle a une vraie personnalité, sa personnalité... Et surtout, elle est naturelle, spontanée... D'ailleurs, elle dit toujours ce qu'elle pense (même si ça peut en blesser certains) ! Elle a aussi un rôle primordial au sein de notre famille : tout passe par elle, elle est un vrai pilier...
Josette à Laura
Laura: Pourquoi avoir appelé votre fille Karine?
Josette: Il n'y a pas vraiment de raison. Karine et Mickaël étaient les 2 prénoms qui nous plaisaient (peu importe l'origine) au moment où nous avions pour projet d'avoir deux enfants, en souhaitant avoir un garçon et une fille.
Karine à 5 ans avec son maillot de bain |
Laura: Vous avez élevé un garçon et une fille, les avez-vous éduqués différemment?
Josette: Non pas vraiment. Mes enfants ont 15 mois d'écarts. Ils ont été élevés ensemble. Ca s'est fait tout seul, autant dans l'affection que dans les rapports de force. Toujours est-il qu'ils sont très liés et dans la complicité maintenant qu'ils sont adultes.
Laura: Avez-vous pris du plaisir à habiller Karine quand elle était petite?
Josette: Oui bien sûr...Dès son plus jeune âge, elle a participé au choix des vêtements. Je me souviens tout particulièrement du premier maillot de bain 2 pièces, d'une certaine robe rose longue à volants et aussi... d'un joli manteau de fourrure dont elle n'avait pas voulu se séparer lors d'une évacuation d'urgence à l'école primaire.
Karine et sa robe rose à volants |
Le manteau de fourrure |
Laura: Karine est restée en Sarthe pour ses études, l'auriez-vous laissé partir si elle avait dû?
Josette: Oui, sans aucun problème.
Laura: Comment gère-t-on une fille comme Karine indépendante, forte, motivée...?
Josette: Surtout pas par la manière forte. J'avais pour habitude d'écouter ses demandes et ne jamais m'opposer par principe. Lorsque je ne pouvais pas faire autrement que refuser, je lui expliquais que c'était dans le but de la protéger, tant sur les plans physique que moral.
Laura: Vous fait-elle partager ses passions?
Josette: Oui. Nous faisons beaucoup d'achats en communs dans les boutiques de fringues. Nous partageons souvent des petits repas gastronomiques. Elle m'invite aussi régulièrement aux vernissages d'expositions et conférences qu'elle organise dans le cadre de son travail. Nous adorons encore dénicher des endroits insolites autant au cœur de la ville du Mans que dans les régions de France et pays que nous traversons, ce qui nous vaut de belles rencontres,. Notre plus belle découverte est une boutique nommée "Les Créateurs" située dans la ville du Lavandou.
Laura: Qu'avez-vous ressenti lorsque Karine est devenue mère à son tour?
Josette: C'était le plus beau jour de ma vie ! (Josette a la larme à l'oeil...)
Laura : Vous arrive-t-il d'être en désaccord? Pour quelles raisons?
Josette : Même après avoir réfléchi plusieurs minutes et, en dernier ressort, avoir demandé un avis à Sacha (mon petit-fils), je n'en ai pas trouvé. Ca viendra peut-être un jour... Qui sait !
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