Allez allez les gars, les filles après le sport (J’espère que les conseils de LK magazine ont été suivis à la lettre sinon…) et la galette de janvier (Ne me parlez plus de galette ou du moins n’en parlez plus à mon foie), nous voila déjà en février avec ses crêpes (arghhhhhhhhhh), le printemps qui pointe son pif (certes encore de loin au vu des températures) et … sa Saint Valentin !
C’est marrant, souvent c’est pour moi, le saint qui rime avec horreur. Autant j’adore saint Georges avec son histoire de dragon, sainte Barbe (Qui n’en portait pas, nul remboursez…) avec sa tour, que celui là, ce saint Valentin alors… Y me gonfle… d’une force. Et qu’on soit en couple ou pas, ça change rien : saint horreur alias saint Valentin est un sacré tordu et je vais vous dire pourquoi…
Pourquoi j’aime pô la saint Valentin, je vais vous le dire : parce qu’il n’a pas réussi à vaincre l’hydre de la société de consommation (vous me direz avec son air mièvre, il n’ avait aucune chance…)
Si vous êtes en couple, chaque année vous luttez et vous vous dites « ah non, nous pour la Saint-Valentin, on fait rien car vraiment c’est trop commercial » mais comment lutter avec tous ces cœurs et ces messages d’amour dans les vitrines, à la télévision, dans les journaux.
Pourtant vous le savez, vous vous aimez avec Robert ou Albertine (nom d’emprunt de vos moitiés of course à vous de choisir selon vos préférences) et vous lui avez dit « non non, on s’offre rien » mais c’est terrible, ça vous fait rentrer le doute dans la tête : il va peut-être mal le prendre, et si c’est vrai parce que si je n’offre pas un cadeau je suis un monstre… (et puis un pack de Krönenbourg ça fait tellement plaisir…)…
Bref ça commence déjà à vous foutre le doute dès le 01 février et là ça monte jusqu’au 14, terrible : Pourtant, vous le savez et vous assumez. Et pourquoi cela ? Et bien je vais vous le dire : Vous ne voulez pas vous retrouver au restaurant le soir du 14 avec tous ces couples qui ne se disent que quelques mots dans la soirée (passe moi le sel, ta serviette est tombée), assis à coté d’une rose rouge et en train de manger un plat « spécial in love… » sans parler du mal que vous avez à repousser les avances du vendeur de roses qui fait son chiffre de l’année… Pour continuer sur la magie de la Saint-Valentin, j’ai souvenir aussi d’une anecdote croustillante : une de mes amies travaillait pour un grand fleuriste et comble de bonheur, un monsieur est venu commander le matin du 14, 5 bouquets de Saint-Valentin avec comme message générique « Bonne Saint Valentin mon amour »… Moi je dis quand on aime, on n’compte pas surtout le jour de la Saint-Valentin…
Allez allez reprenez-vous bon sang : pourtant vous le savez que vous n’avez pas envie d’avoir un enième parfum, un sous-vêtement que vous ne mettrez pas car ça fait un peu péripatéticienne sur le retour… Sans parler de ces superbes fleurs qui ont tourné de l’œil au bout de deux jours…
Face à cette Saint-Valentin, j’ai quand même un sacré regret : on est quand même bien loin du joyeux temps de la Rome Antique, et de la Fête du 14 Février (les lupercales) ou l’on fêtait le dieu de la fertilité, que l’on représente vêtu de peaux de chèvre. A cette occasion, les prêtres de Lupercus sacrifiaient des chèvres au dieu et, après avoir bu du vin (déjà là c’est tellement plus fun qu’un repas chichiponpon), ils couraient dans les rues de Rome à moitié nus et touchaient les passants en tenant des morceaux de peau de chèvre à la main. Les jeunes femmes s’approchaient volontiers, car être touchées ainsi était censé rendre fertile et faciliter l’accouchement. Imaginez un instant qu’on refasse cette fête : vraiment ça serait bien plus sympathique mais tellement moins lucratif pour nos fleuristes, parfumeurs et autres marchands de bonheur (même si je fonde un club, malgré tout je ne suis pas sûre qu’on m’autorise à mettre en place cette fête surtout vis-à-vis des chèvres… pffff tout se perd… mais ou va le monde ma bonne dame).
Allez ok ok ! J’arrête, car disons le tout de go aimer c’est top mais se précipiter pour marchander son amour à la Saint-Valentin, c’est pas obligé. Essayer donc d’emmener votre chéri (e) à un concert de jazz ou de rock, à l’opéra ou en amoureux pour un pique-nique… Vous verrez, Saint-Valentin ou pas, une attention est bien suffisante pour vivre d’amour et d’eau fraîche…
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