lundi 28 février 2011

Les métiers ont-ils un sexe?

Les métiers ont-ils un sexe ?

Femmes des Années 80, Michel Sardou. Qui ne connaît pas cette chanson de Michel Sardou… N’illustre-t-elle pas ce sujet Les métiers ont-ils un sexe ?, avec, entre autres « Femme des années 80 / Mais femme jusqu'au bout des seins / Ayant réussi l'amalgame / De l'autorité et du charme » ou « Femme cinéaste, écrivain / A la fois poète et mannequin / Femme panthère sous sa pelisse / Et femme banquière planquée en Suisse » ou « Femme dévoreuse de minets/ Femme directeur de cabinet / A la fois sensuelle et pudique / Et femme chirurgien-esthétique ».
Si l’on s’en tient aux chiffres de l’INSEE, la réponse est oui, les métiers « ont un sexe ». Selon l’organisme, plus de la moitié des femmes actives en France se concentrent sur six catégories professionnelles, parmi la trentaine existante. Celles-ci correspondent à des métiers du social, des services aux particuliers, de la santé (les infirmières par exemple) et de l’éducation. Des secteurs identifiés comme les moins porteurs, les moins rémunérateurs et où l’on dispense le moins de formation professionnelle… Dans le top 5 des métiers les plus féminisés, l’INSEE cite : assistant maternel (99 % de femmes dans la profession), secrétaire (97 %), aide-soignant (91 %), infirmier, sage-femme (87 %) et employé administratif en entreprise (76 %). Parmi les métiers les moins féminisés, on retrouve les métiers de chauffeur (5 %), ouvrier qualifié de manutention (7 %), agent de maîtrise ou contremaître (9 %), ouvrier qualifié de type artisanal (10 %) et techniciens (13 %). En outre, on ne compte encore que 20 % de chefs d’entreprise de sexe féminin.

Des femmes qui font des métiers d’hommes
Claire Gibault : une mancelle chef d’orchestre
Claire Gibault, née le 31 octobre 1945 au Mans, est chef d'orchestre et députée européenne (UDF-PDE) de 2004 à 2009. Un corps de femme dans un métier d’homme…
Pour en savoir plus : http://www.dailyneuvieme.com/Claire-Gibault-chef-d-orchestre-La-musique-est-un-monde-dur-et-megalo_a1761.html


Nathalie Champion, à la tête de « Cuisine & Vous ! »

LK Magazine a eu un vrai coup de cœur pour cette cuisinière à domicile. Sa devise : « Invitez, je m’occupe de tout ». Une rencontre alléchante…

Nathalie Champion - Cuisine & Vous!

Nathalie Champion a 42 ans et est l’heureuse maman de Matthis (8 ans) et Lila Rose (6 ans). C’est en 1988, qu’elle rencontre Jean-Michel son amoureux, qui lui propose de le suivre à Courchevel, car « il était maître d’hôtel et chauffeur pour des stars » introduit Nathalie Champion… « Et j’ai tenté l’aventure, le but étant de cuisiner pour ces célébrités à travers le monde »… sauf que cette coiffeuse de formation ne savait même pas faire cuire un œuf ! 

Au milieu des stars…

« Je me suis plongée dans de nombreux livres de recettes… Et le tour était joué ! ». Le couple a vadrouillé entre Paris, Saint-Tropez, Courchevel et les Etats-Unis, avant de se fixer pendant 12 ans au service du comédien Christian Clavier. « Nous avons arrêté lorsqu’il s’est séparé… Et puis, avec deux enfants à Paris, ça devenait insupportable ». Tous les deux d’origine sarthoise, ils se sont installés avec leurs deux bambins dans cette ravissante demeure à Chemiré-le-Gaudin. Il y a tout juste un an et après une formation de gestionnaire d’entreprise à l’AFPA, Nathalie décidait de monter sa petite société « Cuisinez & Vous ! », dont le concept est plus qu’original : « Invitez, je m’occupe de tout : des courses, à la préparation des plats, en passant par le service… et je nettoie la cuisine avant mon départ ». Pour éviter le milieu macho des cuisines des grands restaurants, cette cuisinière à domicile a tout compris… Elle concocte des petits plats délicieux « chez vous » selon vos goûts, en toute convivialité, pour des déjeuners ou dîners, en semaine ou le week-end, des repas familiaux ou amicaux, tous types de célébration, des départs à la retraite, des repas de chasse, etc.

Une seconde vie

Elle propose des devis gratuits et personnalisés selon vos envies et votre budget… « Et c’est un vrai défi à chaque fois. Dernièrement, on m’a demandé de réaliser un buffet d’anniversaire autour du thème Koh Lanta ». Ne croyez surtout pas que vous allez vous ruiner ! Un exemple à l’appui : « j’ai récemment réalisé un repas pour 80 personnes, avec une entrée, un couscous royal et une pièce montée pour 8,95 € par personne ». Cette passionnée de cuisine se fournit sur les petits marchés, chez « Grand Frais » « pour les produits exotiques et les épices », au « P’tit potager » et aux « Viandes du Maine ». Nathalie travaille sur la Sarthe et les départements limitrophes, et elle se désole que les repas n’aient lieu qu’en fin de semaine. D’ici peu de temps, suite à de nombreuses demandes, «  je vais donner des cours de cuisine ludiques, entre copines ou entre célibataires afin de favoriser les rencontres ». Quelle femme énergique ! Et ce n’est pas tout : « Nous allons transformer notre grange pour proposer un restaurant à la carte ». Elle a déjà une clientèle de fidèles… Et LK Magazine imagine que ce n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin !

Pratique : « Cuisine & Vous ! » - « La grande molière » - 72210 Louplande – 02 43 88 24 40 / 06 73 33 42 78 – cuisineetvous@orange.fr / www.cuisineetvous.org


Rencontre avec Sophie Jouanneau, une femme de média

Crédit photo Jonas Missaye

J' ai (Laura) eu l'occasion de rencontrer à de nombreuses reprises Sophie lors d'émissions radio. Il m'arrive d'allumer ma radio et de l'écouter en fin d'après-midi pour "Tout le monde dehors". Que de dynamisme et de chaleur dans la voix! Rencontre avec une jeune femme prédestinée à porter sa voix sur les ondes !

Laura : Pourquoi avoir choisi la radio à un autre média ?
Sophie : La radio est une passion d'enfant. Bercée par les stations radio France, je ne me voyais pas faire autre chose. J'ai arrêté les études en terminale, je n'étais pas faite pour ça. Il faut avouer que j'avais un gros problème avec les horaires et la discipline. Passer ma journée devant un bureau n'est absolument pas ma tasse de thé. J'aime sillonner les routes et rencontrer de nouvelles têtes, des personnes passionnées par leur métier ou leur art et qui ont envie de le faire partager. Mais avant d'arriver derrière un micro, j'ai cumulé les petits boulots, puis un, jour un des animateurs d'une radio associative, une radio pour jeune public située à Paris, m'a invité à témoigner en tant qu'auditrice. A la fin de l'émission, la directrice de la radio m'a "sauté" dessus. Ma voix et ma personnalité lui avaient tapé dans l'œil.  A 18 ans, j'intégrais donc l'équipe pour animer " De vous à moi", une émission composée essentiellement de témoignages.

Laura : Qu'est ce qui vous plaît dans le fait de vous retrouver derrière un micro ?
Sophie : J'aime l'idée d'accompagner les gens dans leur vie de tous les jours, d'échanger avec eux. A chaque moment de la journée, des auditeurs allument leur poste et nous ouvrent ainsi leurs portes.  Pas d'image pour la radio, toutes les émotions passent par la voix, contrairement à la télévision... En entendant certains auditeurs, on a parfois l'impression de faire partie de la famille.

Laura : Quelles sont les différents projets radiophoniques auxquels vous avez participé ?
Sophie : J'ai rapidement eu envie de quitter Paris, question de qualité de vie, j'ai décidé de tout plaquer et de descendre dans le sud-ouest de la France, direction Pau dont je suis tombée amoureuse. Dans ma tête, trottait déjà un projet d'émission que je suis allée proposer là-bas. Il n'a pas été retenu mais mon profil les a convaincu. Je suis restée 5 ans à Pau et puis 10 ans à Grenoble avant de débarquer en Sarthe en juin dernier. Une des émissions que j'animais à Grenoble s'appelait "La bougeotte". Je devais tester des activités sportives de toutes sortes. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'animer et j'ai surtout pu faire des choses que je n'aurais peut-être pas fait de moi-même, comme le saut à l'élastique par exemple. J'avais déjà eu l'occasion mais beaucoup plus jeune de le tester mais pour "La Bougeotte", j'étais maman et je n'ai pas vécu la démarche de la même façon. L'émission me permettait vraiment de relever des défis. Je ne pouvais pas vraiment me fixer de limites. Il y a eu de mauvais moments comme la spéléologie où je me suis sentie trop confinée et de meilleurs comme le saut en parachute. Pour chaque activité, j'étais équipée de deux micros, au cas où, pour enregistrer les différentes étapes de pratique : la formation, la montée en avion et bien sûr, la descente.

Laura : Avez-vous une grande liberté dans le choix des sujets abordés ?
Sophie : Nous devons respecter une ligne éditoriale. Nous savons ainsi ce qui se fait ou au contraire ce qui ne se fait pas. Bien entendu, notre personnalité ressort à l'antenne mais nous nous devons de ne pas choisir nos sujets en fonction de nos goûts. Avant toute émission, il y a un important travail de préparation. Pour "Tout le monde dehors" qui commence à 16h30, je suis à la radio dès 9h pour me documenter, apprendre à connaître l'invité, regarder des vidéos, écouter des airs musicaux... Avant d'entrer en studio, je me dois de savoir tout ce qui va s'y passer pour avoir le moins de surprises possibles. Bien entendu, le direct reste le direct, avec ses surprises, mais ça fait partie du jeu.

Laura : Comment arrivez-vous à gérer votre vie de maman, de femme et d'animatrice radio ? 
Sophie : J'ai toujours été très active et j'ai besoin de multiplier les activités. J'ai fait le choix de me consacrer pleinement à la radio et je pense qu'on ne peut pas faire ce métier si on ne s'investit pas complètement. Ma deuxième grande passion est la musique qui me fait le plus grand bien ; j'ai la chance de la partager avec mon compagnon, membre du groupe dont je fais partie. Le chant m'a d'ailleurs permis d'apprendre à placer ma voix à la radio et de donner des cours de techniques vocales à Sciences Politiques à Grenoble. Quant à mon rôle de mère, je le remplis essentiellement le week-end et pendant les vacances. Il arrive à Elisa, ma fille, de m'écouter à la radio. "Tout le monde dehors" passe au moment de la sortie de l'école. J'ai même droit à un débriefing en rentrant le soir. Globalement, j'essaie de créer du temps pour chaque chose et chaque moment à passer avec ma famille. Chaque femme doit faire des choix de vie en fonction de ses souhaits et des opportunités de la vie. J'ai la chance d'avoir un compagnon qui respecte mes choix. Lorsque je suis partie de Grenoble pour Le Mans, il n'a pas hésité à me suivre. Dans la plupart des couples, c'est plutôt l'inverse.

Retrouvez Sophie Jouanneau, pour l'émission "Tout le monde dehors" du mardi au vendredi de 16h30 à 19h sur 96.0. "J'aime donner l'envie aux sarthois de sortir même ceux qui préfèrent rester au chaud à la maison. Tout le monde dehors leur permet d'avoir une sélection de propositions de sorties le soir même ou dans les jours qui viennent."

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